Résumé
Extrait d’une recherche sur la traduction de l’idiolecte proustien en roumain, l’article trace l’analyse de la traduction du patois, propre au personnage de Françoise. Les deux traductions complètes en roumain furent achevées par Radu et Eugenia Cioculescu dans les années 60 et Irina Mavrodin dans les années 80. En tant que représentante de marque au niveau linguistique pour la classe sociale des serviteurs, Françoise parle un français savoureux où français XVIIe, patois, cuirs, argot et innovations se donnent rendez-vous et se superposent, rendant difficile une analyse nette. L’article présente les exemples expressifs qui soulignent l’inattention des traducteurs par rapport à l’idiolecte, insouciance nuisant au thème majeur de l’oeuvre proustien, la langue.