Résumé
L’archivage et la restauration des films iraniens présentent des défis complexes en raison de la censure exercée par le gouvernement, motivée par des critères idéologiques et politiques. Celui-ci cherche à contrôler la sélection des œuvres à restaurer en recourant à différentes formes de censure, tant directes qu’indirectes. Malgré les méthodes diverses qu’il utilise, les personnes impliquées dans la restauration trouvent des stratégies variées pour contourner ces restrictions et sauver les films en les numérisant puis en les restaurant. Grâce à ces efforts, la redécouverte et la restauration de certains films réalisés avant 1979 ont également ouvert la voie à une réflexion nouvelle sur l’histoire du cinéma iranien, souvent marquée par des lacunes, notamment en ce qui concerne le cinéma d’auteur iranien.