Abstract
Après les performances des années 1970 et à l’heure de l’émergence des collectifs féministes dont les démarches évoquent souvent la menstruation, le sang féminin a trouvé sa place aussi dans l’art contemporain arabe. Portés par un désir d’émancipation et de liberté, certains artistes issus du Moyen-Orient se sont emparés du sang féminin et l’ont érigé en paradigme afin de braquer les projecteurs sur le corps de la femme et sur la manière dont celui-ci est vécu, perçu et contrôlé. En abordant le tabou, ils ont trouvé le moyen de déjouer la censure, de déroger aux règles, de franchir les limites... en vue d’affranchir le corps féminin blessé.