Résumé
En tant que langues officielles du Cameroun, le français et l’anglais bénéficient d’un degré élevé de normativisation et de normalisation qui favorise leur imposition dans l’administration, la scolarisation, les médias et tous les autres secteurs publics. Logiquement, les auteurs les adoptent également comme langues d’écriture. Nkoa Atenga fait partie de ces négro-africains qui font du français leur langue d’écriture romanesque. Comment rend-il avec fidélité les réalités spécifiques de la socioculture endogène qui n’existent pas dans le répertoire du français normé ? La présente étude tente de démontrer que le plurilinguisme et bien plus, le contact des langues, constituent des traits singulatifs de l’écriture romanesque camerounaise, et de Camille Nkoa Atenga précisément. L’étude construit son ossature sur une démarche descriptive et contrastive, et au besoin ethnostylistique.