Résumé
S'intéressant à la première exposition d'art islamique au Liban, organisée par le Musée Nicolas Sursock en 1974, cet article montre comment la construction et l'opérationalisation du concept d'art islamique se sont chevauchées avec les efforts postcoloniaux promouvant l'identité nationale. En examinant de près la réalisation de l'exposition d'art et en retraçant les histoires matérielles qui se croisent à Beyrouth, il suscite des constructions du national, du séculier et du spirituel à travers la notion d'art. Il contribue aux études croissantes sur l'historiographie de l'art islamique, les musées régionaux et l'édification de la nation dans la seconde moitié du XXe siècle.