De l’oral à l’écrit : pour une traduction du statut social de la littérature dans « L’arbre anthropophage » de Jean-Luc Raharimanana
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Mots-clés

tradition orale
écriture
traduction
intertexte
culture
développement

Comment citer

RALAIHARINONY, F. (2024). De l’oral à l’écrit : pour une traduction du statut social de la littérature dans « L’arbre anthropophage » de Jean-Luc Raharimanana. Al-Kīmiyā, (24), 59-71. Consulté à l’adresse https://journals.usj.edu.lb/al-kimiya/article/view/999

Résumé

« En Afrique, un vieillard qui meurt, est une bibliothèque qui brûle » précise Amhadou Ampaté Bâ. Cette affirmation met en exergue la place prépondérante d’un vieillard qui, à Madagascar se dresse comme le détenteur des savoirs régissant l’harmonie sociale. Aussi, est-il devenu une tradition pour les jeunes de se réunir autour des vieillards ou « maîtres de la parole » en vue de bénéficier des enseignements transmis entre autres par le biais des légendes, des proverbes, des contes… C’est dans cette optique, la teneur de la tradition orale qui, étant proche de l’homme révèle sa vision du monde tout en gardant son ultime mission : la conservation de la culture. Considérant cette perspective, nous cernerons la littérature malgache d’expression française selon le thème : « De l’oral à l’écrit : pour une traduction du statut social de la littérature dans L’arbre anthropophage de J.-L. Raharimanana ». Inspiré de la tradition orale malgache, le récit rend compte de la mémoire oubliée d’un peuple. Ramifié d’une thématique tirée de l’histoire et de la culture malgaches, il ponctue les valeurs traditionnelles tout en incitant à la solidarité et au sentiment d’appartenance. Cela dit, nous envisageons l’intertextualité comme méthode d’analyse en vue d’asseoir l’éthique visée par la tradition orale et retracée par l’écriture à savoir prôner le retour aux sources comme assurance pour un meilleur développement et une défense contre les attaques culturelles.

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