Abstract
Le fil directeur de la pensée de l’auteur est son souhait d’exposer la polysémie que recouvre la notion, souvent mal comprise juridiquement, d’occupation iranienne du Liban. À défaut de présence militaire iranienne directe dans ce pays, on recourt, en réalité, dans le débat politique, à la théorie juridique de l’occupation par entité interposée (le Hezbollah). À la lumière du droit de l’occupation militaire, notamment des trois instruments conventionnels qui régissent principalement l’occupation, la théorie – assez controversée – de l’occupation par entité interposée (ou la notion de contrôle effectif indirect) semble souffrir de plusieurs fragilités. De toute façon, et même dans l’hypothèse où une telle théorie était admise et applicable, il n’en resterait pas moins qu’il est difficile de qualifier la présence armée du Hezbollah d’occupation du Liban. En effet, il manque un élément essentiel à cette qualification, à savoir : la substitution de l’autorité du Hezbollah (et donc de l’Iran) à celle de l’État libanais.
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