Résumé
Cet article vise à démontrer comment, pour Mehrnaz Saeed-Vafa en tant que cinéphile exilée, la mélancolie opère en tant qu’acte de résistance, permettant d’évoquer un pays, une enfance et un cinéma perdus. En nous appuyant sur la philosophie d’Édouard Glissant, nous soutenons que Saeed Vafa, grâce à l’adoption d’une pensée archipélique qui la relie à l’histoire contemporaine de l’Iran, à l’Amérique et au Tout-Monde du cinéma, notamment les films hollywoodiens doublés en persan, parvient à naviguer dans les eaux mélancoliques de l’exil au lieu d’y sombrer.