Résumé
La scène finale du film d’Elia Suleiman, It Must be Heaven (2019), se termine avec l’acteur/réalisateur assis dans un bar arabe de la ville de Haïfa, tandis que la jeune foule danse sur « Arabyon Ana » (2000) du chanteur libanais Youri Mrakadi. La musique arabe est le témoignage d’une culture arabo-palestinienne qui résiste à l’effacement. Les chansons du film de Suleiman font non seulement partie de la bande originale et fournissent un commentaire sur les scènes qui se déroulent, mais livrent également une chronologie des événements qui place fermement le pays dans son milieu arabe. Reflétant les pensées du personnage principal, ils mettent en lumière les questions d’exil et de dépossession. De même, Hit the Road (2021) de Panah Panahi s’appuie sur des chansons pour explorer les questions relatives à l’exil interne et externe. Grâce à une lecture attentive des deux films, je maintiens que les bandes sonores sont utilisées comme une forme créative d’activisme pour aider à aborder les questions concernant la patrie et le déplacement.