Résumé
L’émergence de nouvelles formes de loisirs (tels que le cinéma, les boîtes de nuit, et le théâtre) dans les paysages urbains irakiens a provoqué des débats sur leurs dangers comme de leurs potentiels. Ce processus a légué un ensemble d’archives textuelles portant sur les pratiques et les institutions de loisirs aussi vastes qu’éparpillées. En ce qui a trait au cinéma, les archives peuvent être obtenues à travers une variété de textes tels que des mémoires, des histoires courtes, des essais d’étudiants, des casiers judiciaires, des discours officiels, des textes médicaux, ainsi que des travaux d’historiens irakiens. Étant donné l’accès limité aux archives irakiennes, les archives portant sur les loisirs peuvent fournir un addenda important et un complément à la compréhension du cinéma irakien et des cinéphiles de ce pays. Cet article propose une nouvelle façon de récupérer et de considérer les passés cinématographiques en étudiant les différentes archives portant sur les loisirs. En s’appuyant sur ces archives, l’article établit comment le cinéma a fait figure de champ de bataille pour des visions concurrentes de politique, de classe sociale, de moralité, et de relations de genres en Irak au début et au milieu du 20e siècle.