Résumé
Cet article s’intéresse au cinéma Maghrébin dans les pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie), depuis l’arrivée du cinéma colonial jusqu’à leur détermination national. Dès la fin de la deuxième guerre mondiale, les autorités coloniales comprennent l’importance du cinéma, à travers les fictions ou les images d’actualité, et l’urgence de créer des centres cinématographiques au Maroc en 1944 et en Tunisie en 1946. L’Algérie considéré comme un département français et non comme un protectorat se voit doter en 1947 d’un service cinématographique du gouvernorat général d’Algérie. Puis arrive la période des indépendances dans laquelle les réalisateurs de ces pays prennent, le contre-pied des stéréotypes véhiculés par le cinéma de l’ex-pays dominateur en mettant en place un cinéma propre à leur identité et à leur culture ainsi qu’à la valorisation de la lutte pour l’indépendance de leurs pays respectifs. Nous allons voir aussi à travers l’analyse d’images de quelques films des deux périodes (coloniale et indépendances) des trois pays, afin de mettre en valeur le travail panégyrique des réalisateurs nationaux qui ont pu grâce à leur productions filmiques, effacer les images stéréotypées de la figure magrébine et de son identité culturelle.