Résumé
Cet article explore les enjeux du « cinéma d’auteur » de Palestine et entend analyser les contraintes et les opportunités que ce cinéma permet, à travers deux cas d’études qui interrogent la création cinématographique de réalisateurs palestiniens en exil. Le premier est un long-métrage, Recollection de Kamal Aljafari, un cinéaste de Palestine de 48 qui a autoproduit son film ; le second, Dégradé d’Arab et Tarzan Nasser – deux réalisateurs de Gaza – a bénéficié d’une coproduction arabo-européenne. Si ces deux exemples revêtent des caractéristiques bien distinctes, leurs trajectoires comparées permettent de soulever des questions plus générales liées aux interactions entre création, production et diffusion, ainsi qu’entre formes narratives et productions (co/autoproduction) dans le cinéma d’auteur de Palestine. En mettant en avant les choix de production et de diffusion, il s’agit de souligner la problématique de la création du cinéma d’auteur de Palestine.