Le fait divers et sa contextualisation entre l’effacement et l’accentuation : « Rayyã et Sakīna » et Landru

Mots-clés

Tueur en série
Film policier
Fait divers
Cinéma et histoire
Cinéma arabe

Comment citer

EL SEGUINY, D. (2025). Le fait divers et sa contextualisation entre l’effacement et l’accentuation : « Rayyã et Sakīna » et Landru. Regards, (33). https://doi.org/10.70898/regards.v0i33.1412

Résumé

Rares sont les tueuses en série dans les annales policières arabes, d’où la singularité de l’affaire Rayyã et Sakīna. Cet article étudie le film culte Rayyã et Sakīna (1953, Salah Abou Seif), premier film égyptien à représenter ces tueuses en série, en le comparant au récit historique fait par le journaliste et historien Salah Issa dans Les hommes de main de Rayyã et Sakīna. Récit social et politique (1999). Film et livre sont eux-mêmes comparés à Landru (1963, Claude Chabrol), film réalisé  d’après le scénario publié par Françoise Sagan dans un livre éponyme, portant sur les méfaits du tristement célèbre tueur en série français contemporain des tueuses égyptiennes. À travers l’étude comparée des deux récits cinématographiques et leurs supports livresques, l’article propose une analyse de l’effacement/accentuation du contexte social et historique des deux faits divers dans les deux médiums scriptural et cinématographique. Nous scrutons d’abord, l’absence et-ou  la présence de ces contextes lors de la mise en récit des deux faits divers. Ensuite, nous étudions le tueur en série en tant que sujet social, en accordant une importance particulière à la dynamique de la prise de parole et du silence. Cet examen éclaire les choix esthétiques et idéologiques des auteurs et des réalisateurs faisant l’objet de cette étude.

https://doi.org/10.70898/regards.v0i33.1412