Résumé
Dans la création cinématographique syrienne, essentiellement documentaire, échappant au contrôle du régime, la mémoire occupe une place importante dans la représentation du conflit qui déchire le pays. A partir de trois films documentaires syriens tournés après 2011 – Houses without Doors, 194, nous les enfants du camp et The Taste of Cement –, il s’agira de mettre en perspective comment la mémoire, d’un côté, est mobilisée comme une ressource pour (se) représenter le conflit, y compris après avoir quitté la Syrie, et comment, d’un autre côté, elle constitue un enjeu pour se réapproprier le récit de ce conflit, dans un contexte où le régime cherche à imposer le sien.