Résumé
Cette recherche examine le « cinéma zéro » pendant la révolution syrienne de 2011. Elle se concentre sur la façon dont les images à basse résolution, la photographie à main levée et le son ambiant naturel contribuent à la formation d’une identité audiovisuelle distinctive dans le cinéma documentaire. En utilisant les cadres théoriques de Roland Barthes, John Ellis et Hito Steyerl, l’étude place les vidéos de protestation syriennes dans le contexte du paysage plus large des vagues et des courants dominants du cinéma documentaire. Il révèle l’impact de la documentation spontanée et citoyenne dans les zones de conflit et examine comment les expériences de peur et de mort imminente influencent les nouvelles caractéristiques artistiques du genre. Les résultats mettent en évidence l’utilisation innovante de la technologie et de l’esthétique pour façonner l’image publique de la révolution, suggérant que ces éléments redéfinissent non seulement les pratiques documentaires, mais remettent également en question les récits traditionnels entourant les conflits politiques. En fin de compte, cette recherche contribue à une compréhension plus approfondie de l’influence mutuelle entre les matériaux audiovisuels et les mouvements de changement social et politique, en particulier dans les contextes politiques des pays gouvernés par des régimes dictatoriaux.