Résumé
En s’appuyant sur le travail de deux réalisateurs palestiniens – un documentaire de found footage et un essai expérimental – cet article questionne l’importance des archives dans l’élaboration d’une mémoire visuelle palestinienne. De par son histoire cinématographique complexe et son « image manquante/invisibilisée », les créateurs palestiniens emploient aujourd’hui le medium du cinéma pour attester de leur présence. L’auteure entend réfléchir à l’utilisation de l’archive dans la lutte contre l’invisibilité et pour la reconnaissance d’une histoire, d’une culture et d’une mémoire qui sont sans cesse menacées d’effacement. A la lisière entre preuve historique et source d’inspiration esthétique, l’archive fait le lien entre l’image et la mémoire afin d’interroger le présent à l’aide des traces du passé.