Résumé
Les grandes convictions de la Réforme protestante au XVIe siècle, synthétisées ultérieurement en un motif latin connu sous le nom des « Cinq solae de la Réforme », déclinent une seule et même réalité théologique, celle de la justification du pécheur. Les versions varient selon qu'on se trouve sur le versant luthérien ou calviniste du mouvement. Dans sa mouture luthérienne, la personne du Christ, unique source de salut, est placée en tête de cortège : « Solus Christus, sola scriptura, sola gratia, sola fide, soli Deo gloria ». Mais on rencontre plus souvent le motif dans une version triangulaire, plus dépouillée et plus incisive : « Sola scriptura, sola fide et sola gratia ». C'est celui-là que nous suivrons ici. [...]