Résumé
Considéré comme la figure emblématique d’une supposée école exégétique d’Antioche, Théodore de Mopsueste s’est trouvé par la suite fort malmené, du fait de sa réputation de « père du nestorianisme », en particulier par le cinquième concile œcuménique, deuxième de Constantinople, en 553. Lequel y a condamné ce qu’il appelle ses « écrits impies » et autres « innombrables blasphèmes », mis à l’anathème qui l’a voué par la suite, du moins dans l’Occident romano byzantin, à une injuste damnatio memoriæ. Cela étant, il a longtemps conservé, dans un Occident latin qui se reconnaît volontiers dans sa sensibilité théologique, de fervents défenseurs . À l’époque même du cinquième concile œcuménique, Facundus, évêque d’Hermiane en Afrique (centre de la Tunisie actuelle), a composé un traité en douze livres en défense des «trois chapitres» – c’est-à-dire les trois « chefs » ou réputés tels du parti nestorien condamnés en 553 : Théodore de Mopsueste, donc, mais aussi Théodoret de Cyr et Ibas d’Édesse – défendant en particulier ce qu’il considère être l’orthodoxie rigoureuse de Théodore de Mopsueste . [...]