Résumé
Changement climatique, érosion de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, pollutions des milieux de vie, etc. : ces enjeux environnementaux sont des enjeux humains. Par ses choix de développement, dès la fin du XVIIIe siècle, sans prise de conscience des risques et limites inhérents à une telle extension, l’homme va perturber de façon importante et profonde l’écologie de la planète, mettant en péril la survie de l’Humain. Si nos sociétés sont à l’origine de ces changements globaux, elles doivent pouvoir également être porteuses de solutions. Les individus sont alors invités à questionner leurs modes de vie et à adhérer à des comportements plus respectueux de l’environnement. La notion d’interaction homme-environnement prend alors tout son sens. Largement médiatisée, la question environnementale s’installe en tête des préoccupations des populations qui confirment des niveaux élevés d’attitude pro-environnementale. Pourtant, un décalage est observé entre la volonté d’agir et la mise en œuvre des pratiques environnementales. Comment expliquer ce hiatus entre les pratiques domestiques qui demeurent désespérément modestes et les désirs d’écologie ? L’objet de cette étude est de comprendre les facteurs explicatifs de l’asymétrie entre les opinions et les attitudes favorables à la protection de l’environnement d’un côté, et les comportements écologiques concrets d’un autre côté, à travers un large pan de littérature en recherche environnementale. Si les sciences humaines et sociales inspirent des outils d’intervention sur le comportement et nous renvoient à la complexité des déterminants du comportement des individus, chacune produira des résultats utiles pour identifier des leviers d’action et favoriser l’évolution des comportements. Un bel exemple de cette contradiction nous est fourni par le contexte libanais. Nous interrogeons des faits qui prennent corps dans la société libanaise, afin de fournir une matière essentielle et des éclairages sur les dynamiques environnementales des Libanais.