Résumé
Notre analyse cherche à appréhender l’espace comme une donnée importante conditionnant le personnage principal, son action et son parcours. Conçu en retour par le personnage dans sa dimension affective, l’espace s’exprimera tout au long du roman à travers les affects de la philie et de la phobie. Cet article se proposera donc d’explorer la dimension affective de la relation du personnage principal Mikhaïl à l’espace dans lequel il se meut. Les deux concepts fondamentaux de la topophilie et de la topophobie seront mis au service de notre analyse : les sentiments relatifs à l’espace urbain tisseront le récit de Georges Corm, constituant ce que nous appellerons une « géographie subjective ». Ainsi, se superposant au malaise topophobique résultant de l’expérience urbaine, la topophilie participe également de l’expérience initiatique qui rend la production romanesque possible.