Politique, onomastique et doublage audiovisuel : de quoi l’anthroponyme est-il le nom?
PDF

Mots-clés

lexicologie
onomastique
anthroponyme
traduction audiovisuelle
doublage
politique

Comment citer

BRISSET, F. (2019). Politique, onomastique et doublage audiovisuel : de quoi l’anthroponyme est-il le nom?. Al-Kīmiyā, (16), 29-45. Consulté à l’adresse https://journals.usj.edu.lb/al-kimiya/article/view/384

Résumé

Le nom propre, marqueur d’unicité référentielle, se distingue d’avec le nom commun, selon les linguistes, par son intraduisibilité. Pourtant, la traductologie offre des outils pertinents au chercheur en onomastique. La démarche contrastive, en posant la question du référent du signifié en langue cible, induit une réflexion sur le sémantisme du nom propre, dont la traduction dévoile des connotations au-delà du seul signifiant initial. L’anthroponyme politique est révélateur : la politique suppose un ancrage géographique. Au cinéma, axé sur la représentation d’un réel ou prétendu tel, cet ancrage peut devenir ardu à saisir en version doublée. Chez Woody Allen, ces noms fonctionnent comme marqueurs de connivence « libérale » au sens anglo-saxon, en un front commun anti-conservateur, à visée ironique. Leurs connotations peuvent alors poser problème au spectateur francophone, dont le bagage cognitif diffère du public américain. Car le nom propre, en situation dialogique, implique une présupposition d’existence des individus partagée par les deux parties.
Cet article compare les noms d’hommes politiques dans les VO et VD françaises de trois films, Annie Hall (1977), Crimes and Misdemeanors (1989) et Deconstructing Harry (1997) pour comprendre comment la traduction étaie leur étude onomastique

PDF