De la « stasis », une lecture psychanalytique de la guerre civile
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Comment citer

GERMANOS BESSON, D., & SAURET, M.-J. (2018). De la « stasis », une lecture psychanalytique de la guerre civile. Travaux Et Jours, (92), 55-66. Consulté à l’adresse https://journals.usj.edu.lb/travauxetjours/article/view/309

Résumé

Dans la Grèce antique, le terme de « polemos » désignait la réalité de la guerre en dehors des murs de la cité. Celui de « stasis », par contre, servait à dire, à la fois l’état de désordre, sédition, conflit voire guerre intestine que celui de « repos » et de paix civile. Vu sous l’angle du politique, toute cité se trouve ainsi menacée par une bascule permanente entre ces deux registres sémantiques antinomiques du même concept. C’est ce qui permet d’éclairer, paradoxalement, un aspect du lien social, celui de l’émergence du politique par métamorphose de la violence des armes en puissance verbale au sein des assemblées délibératives et genèse de la Constitution qui donne existence à la Cité. L’articledes deux auteurs transpose la lecture de la « stasis », du registre de la philosophie politique vers celui de la psychanalyse. Articulé au mythe de Freud de la horde primitive et à sa thèse, développée dans « Malaise dans la civilisation », il met en lumière la notion de l’oubli de la violence fondatrice de la Cité. Après avoir analysé ce phénomène, l’article cherche à cerner l’impact d’une telle démarche sur la réponse à la question « pourquoi la guerre ? ». Les auteurs sont, tous les deux, membres de l’équipe « Clinique psychanalytique du sujet et du lien social » du « Laboratoire de Clinique Pathologique et Interculturelle » (Université Toulouse 2 – Jean Jaurès).

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