Entre drogmans et députés. Les sujets grecs du millet des Rums dans la politique ottomane

Comment citer

BOURA, C. (2025). Entre drogmans et députés. Les sujets grecs du millet des Rums dans la politique ottomane. Travaux Et Jours, (100), 141-156. Consulté à l’adresse https://journals.usj.edu.lb/travauxetjours/article/view/1471

Résumé

Le texte de Catherine Boura, ancien ambassadeur de Grèce au Liban, est un développement de la conférence Niki Marangou, donnée sous le même titre au King’s College de Londres le 28 octobre 2022. La publication de ce texte par l’USJ en son 150e anniversaire montre toute la problématique des groupes non musulmans au sein de l’Empire ottoman durant tout le XIXe siècle, qui est celui de sa fondation en 1875.
Se penchant sur les tiraillements au sein de la « nation romaine » ou du millet des Rums, c’est-à-dire la communauté grecque-orthodoxe, qui a fourni plus d’un intermédiaire-interprète (drogman) à la Sublime Porte. À l’ère des nationalismes, l’auteure montre bien les tiraillements nés de la dialectique entre une compréhension ethnoreligieuse de la citoyenneté ottomane et une compréhension politico-civique de cette même citoyenneté.
Les échos lointains de cette problématique, et de ces conflits d’intérêts, au sein de l’ancien millet des Rums (Grecs-orthodoxes) ottoman, résonnent aujourd’hui au Liban en pleine crise existentielle, comme si le pays du Cèdre demeurait un ultime lampion de l’Empire des Osmanlis qui ne parvient pas à s’éteindre, un siècle après la proclamation du Grand Liban (ndlr).

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