Résumé
Peu de périodes, dans l’histoire de l’Église, ont été aussi agitées et cruciales que celle de la crise arienne du IVe siècle. Sortie glorieuse mais exsangue de la grande persécution, la jeune religion fraîchement légalisée se voit invitée avec déférence, par l’empereur Constantin, à formuler de manière homogène sa foi comme sa discipline, ce qui donnera lieu au premier concile œcuménique de Nicée, en 325. C’est peu dire que beaucoup de ses cadres n’y étaient pas préparés. Certains parmi les plus éminents faisaient défaut, ayant ceint la couronne du martyre. Beaucoup étaient quelque peu étourdis par le retournement historique inouï qui venait de se produire et s’en trouvaient désorientés. La plupart ne mesuraient pas vraiment les enjeux théologiques abordés. [...]