Résumé
Le virtuel devient de plus en plus un moyen de communication adopté par les adolescents dans le monde actuel. Les relations amoureuses à l’adolescence ainsi que la problématique de la rupture en sont également imprégnées. Au sein d’un doctorat en psychologie clinique et pathologique, nous avons mené une recherche qualitative auprès de six adolescents libanais (trois garçons et trois filles), âgés de 16 à 18 ans, qui ont établi des relations amoureuses et qui les ont terminées par le biais du « chat » sur « WhatsApp ». Le but de cette étude est de démontrer que le choix de la rupture par ces moyens virtuels est une forme d’évitement de la douleur psychique et de l’angoisse d’abandon. Trois entretiens cliniques et deux autres entretiens destinés chacun à la passation des épreuves projectives du test d'aperception thématique (TAT) et du Test de Socialisation Pour Enfants et Adolescents (TSEA) ont été menés auprès de notre population afin de prouver cette problématique. Le présent article fait suite à notre recherche et a pour objectif de démontrer que ces adolescents, avaient aussi du mal à se détacher de leur partenaire au cours de la relation et le contactaient en permanence à travers les moyens virtuels. Cependant, cette problématique n’a pas été suffisamment examinée lors de la recherche ; elle a donc été traitée en profondeur au sein de cet article. Nous présenterons en particulier la vignette clinique de Gaïa qui nous permettra d’étudier cette problématique de l’angoisse d’abandon et de la difficulté à se détacher du partenaire.