Beyrouth détruite. Interférences entre images, émotions et temps
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Mots-clés

Récit
Imaginaires
Conjuration
Expérience collective
Mémoire visuelle

Comment citer

LE BRIS, A.-M. (2022). Beyrouth détruite. Interférences entre images, émotions et temps . InteraXXIons, (2), 85-99. Consulté à l’adresse https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/724

Résumé

Le 4 août 2020, une explosion ravage une partie de Beyrouth, ville millénaire placée maintes fois sous le signe de la destruction. En tentant d'être au plus proche de cette catastrophe, l'artiste Lamia Ziadé réalise Mon Port de Beyrouth. Ce récit illustré rapporte son expérience de l'événement, vécu uniquement à travers les images des médias et des réseaux sociaux – qu'elle redessine, mettant à distance le traumatisme. Dix ans plus tôt, une autre artiste libanaise, Lamia Joreige, imagine la disparition de Beyrouth en 2058. Suite aux événements dramatiques survenus entre 2005 et 2010 au Liban, elle extériorise ses peurs en projetant la ville dans un futur de fiction, en s'appuyant sur un imaginaire post-apocalyptique. La possibilité d'une conjuration de la catastrophe sera questionnée à partir de ces deux œuvres, à travers les interférences – considérées à la fois comme résonances et mises en mouvement – entre images, émotions et événements (passés, présents, futurs) qu'elles élaborent. De plus, Ziadé et Joreige interrogent le destin de leur ville d'origine, l'éventuelle nécessité d'une destruction pour une véritable résurrection – de Beyrouth comme du Liban.

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