La perception du profil cutané est-elle un indicateur du plan de traitement des classe III squelettiques ? une étude transversale
PDF (English)

Mots-clés

Malocclusion de classe III
adulte
camouflage orthodontique
chirurgie orthognatique
perception du profil cutané

Comment citer

HATOUM , I., & NASSAR, R. (2023). La perception du profil cutané est-elle un indicateur du plan de traitement des classe III squelettiques ? une étude transversale . Revue Arabe Internationale De Dentisterie (IAJD), 14(2), 120-129. https://doi.org/10.70174/iajd.v14i2.937

Résumé

Contexte : Le choix du traitement chez les adultes présentant une malocclusion de classe III représente un défi pour les orthodontistes, en particulier dans les cas limites. Le pic de croissance étant dépassé, le clinicien se retrouve face à deux options de traitement : le camouflage orthodontique ou la chirurgie orthognatique. Au fil des ans, de nombreuses études ont tenté de découvrir un guide permettant aux praticiens de faire la distinction entre les classes III squelettiques qui peuvent être traitées de manière appropriée par l’orthodontie seule et celles qui nécessitent une intervention chirurgicale.

Objectif : L’objectif de cette étude est de démontrer l’importance de la perception du profil cutané en tant que paramètre subjectif décisif dans le traitement des patients adultes présentant une classe III squelettique limite et, en tant qu’objectif secondaire, de la comparer aux paramètres céphalométriques les plus décisifs trouvés dans des études antérieures.

Matériel et méthodes : Parmi les 28 patients de classe III squelettique trouvés dans la base de données du service d’orthodontie de la faculté de médecine dentaire de l’université Saint Joseph de Beirut, 10 patients adultes différents : 4 hommes et 6 femmes ont satisfait les critères d’inclusion. Trois types de données ont été recueillis pour chaque patient : des téléradiographies de profil, des photographies de profil et le traitement subi par le patient. Pour comprendre l’importance de la perception du profil dans le plan de traitement de ces patients, les photographies de profil des 10 patients ont été incluses dans une enquête envoyée à trois groupes de personnes : orthodontistes, dentistes et profanes. Chaque participant devait évaluer, basé uniquement sur sa perception de la photo, si le patient devait être traité par un traitement orthodontico-chirurgical ou si une un camouflage orthodontique était suffisant. En outre, l’efficacité de la perception du profil sera comparée à l’efficacité des paramètres céphalométriques les plus décisifs trouvés dans la littérature : ANB angle=-4°, évaluation de Witts =-5.8mm.

Résultats : Au total, 158 participants ont été inclus dans cette étude. Lorsque nous comparons ce que les participants ont choisi basé sur leur perception du profil avec le traitement réel, 75 % des orthodontistes ont correctement classé les patients. Des taux plus faibles ont été notés pour les dentistes et les profanes, respectivement 65% et 64,5%. Si nous considérons également les valeurs céphalométriques trouvées dans la littérature (ANB=-4°, évaluation de Witts=-5.8mm) comme le traitement correct qui aurait dû être fait, 70% des patients ont été correctement traités dans notre faculté.

Conclusion : Il n’existe pas de « golden standard » céphalométrique ou clinique pour décider entre une intervention chirurgicale ou un camouflage orthodontique chez les patients adultes présentant une malformation squelettique de classe III. Les valeurs céphalométriques sont des outils très utiles mais insuffisants, même lorsque de nombreux paramètres sont combinés. Les critères objectifs et subjectifs doivent être pris en considération pour individualiser chaque plan de traitement en fonction de chaque patient.

https://doi.org/10.70174/iajd.v14i2.937
PDF (English)