Résumé
Objectifs : Cette étude vise à examiner le nombre de racines, les canaux radiculaires et la morphologie des canaux des prémolaires maxillaires et mandibulaires, au sein d’une population libanaise.
Matériels et méthodes : 250 images CBCT de 960 prémolaires maxillaires et 972 prémolaires mandibulaires ont été analysées rétrospectivement. Les tests, Exact de Fisher et Chi 2 (P < 0,05) ont été appliqués pour évaluer le nombre de racines et de canaux radiculaires, la fréquence et la symétrie entre les côtés gauche et droit, ainsi que l’incidence selon le sexe. La classification de Vertucci a été utilisée pour décrire les morphologies des canaux.
Résultats : Les premières prémolaires maxillaires étaient principalement caractérisées par deux racines (1 racine : 14,4%, 2 racines : 85,3% et 3 racines : 0,4%), avec deux canaux (91,3%). Une racine a été observée dans de nombreuses deuxièmes prémolaires maxillaires (79,8 %). Cependant, deux canaux radiculaires (53,55 %) étaient plus fréquents qu’un canal (44,2 %). Trois racines et trois canaux ont rarement été repérés dans les premières (0,4 %, 0,4 %) et les deuxièmes prémolaires maxillaires (2,3 %, 2,3 %). Une racine avec un canal était localisée respectivement le plus fréquemment dans la première (99,2 %, 84,5 %) et la deuxième prémolaire mandibulaire (100 %, 88,6 %), bien que deux canaux soient moins fréquents (15,5 %, 11,4 %). Des prémolaires avec une anatomie complexe du canal radiculaire ont été trouvées avec une prévalence de 16,2% allant du type II, III et de V à VIII. Les résultats ont également montré des différences entre les sexes : les hommes avaient remarquablement plus de racines et de canaux radiculaires dans leurs premières prémolaires maxillaires que les femmes (P < 0,05). Aucune différence statistique n’a été observée entre les paires prémolaires controlatérales (P ³ .5).
Conclusion : Au sein de cette sous-population libanaise, les prémolaires maxillaires et mandibulaires présentaient de grandes variations dans la morphologie des racines et des canaux radiculaires, et une symétrie entre les paires controlatérales. Ces résultats susciteraient un intérêt clinique pour les praticiens et les chercheurs.