Effet du « low level laser » sur le déplacement de la minivis lors de la rétraction canine: un essai clinique contrôlé randomisé

Résumé

Contexte : L’ancrage est une considération importante pour un traitement orthodontique réussi. L’ancrage squelettique par minivis a fourni un meilleur contrôle de l’ancrage que les appareils extra-oraux et intra-oraux ordinaires. Cependant, la stabilité des minivis reste discutable car elles peuvent bouger sous une charge orthodontique.

Objectifs : Le but de cette étude était d’évaluer, à l’aide du CBCT, l’effet du « Low Level Laser » sur le déplacement de la minivis lorsqu’elle est soumise à une force orthodontique lors de la rétraction canine.

Méthodes : Douze patients, âgés de 14 à 28 ans, nécessitant une extraction bilatérale des premières prémolaires supérieures, ainsi qu’un ancrage maximal, ont été recrutés dans les cliniques externes du Département d’orthodontie de la Faculté de Médecine Dentaire de l’Université arabe de Beyrouth. Vingt-quatre minivis ont été évaluées, et insérées dans l’os alvéolaire vestibulaire entre la deuxième prémolaire et la première molaire des côtés droit et gauche, à la jonction mucogingivale de chaque patient, dans une direction oblique de 60° pour éviter les lésions radiculaires. Ils étaient divisés en 2 côtés ; côté testé et un côté contrôle. Le côté testé a reçu 4 applications de thérapie au «Low Level Laser» au cours des douze premiers jours d’insertion avec 60 secondes pour chaque application. Alors que le côté contrôle n’a reçu aucune application laser. Après avoir attendu une période de douze jours à partir de l’insertion de la minivis pour permettre la cicatrisation des tissus mous, chaque canine a été rétractée par un ressort hélicoïdal en nickel-titane (NiTi) délivrant une force de 150 g. Une tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT) a été prise pour évaluer la position de la minivis avant l’application de la force à l’instant (T0) et après la rétraction canine à 6 mois (T1).

Résultats: Il n’y avait aucune différence statistiquement significative concernant le déplacement de la tête et de la pointe de la minivis du côté testé et une différence statistiquement significative de la tête pour le côté contrôle.

Conclusions: Les minivis utilisées dans l’étude actuelle avec le protocole suggéré ont subi un déplacement non significatif lors de l’utilisation d’un laser de faible niveau. Les minivis sont restées stables tout au long de la période de suivi (6 mois) sans aucun déplacement significatif du côté testé.