Résumé
Objectif : Le polyamide couramment nommé résine flexible a été introduit en prothèse adjointe depuis 1950 comme alternative aux résines à base de polyméthacrylate de méthyle (PMMA) pour la fabrication des bases prothétiques. Plusieurs études ont été menées pour comparer les différentes propriétés de ces deux matériaux. Toutefois, la plupart de ces études étaient de laboratoire « in vitro ». Ce travail, se propose, de comparer les propriétés et le comportement clinique des bases prothétiques en résine flexible par rapport à celles en résine conventionnelle « in vivo », une fois mises en bouche à travers une revue systématique de la littérature.
Matériel et méthodes : La recherche a été effectuée sur MEDLINE via l’interface de consultation PubMed, à partir de l’équation booléenne suivante : ((«Flexible denture» [Mesh]) OR («Polyamide denture» [Mesh])) AND («Acrylic denture «[Mesh]). Cette recherche a été complétée par une recherche manuelle sur « Google Scholars».
Résultats : En se référant à des critères d’inclusion et de non inclusion établis au préalable, 23 études cliniques impliquant au total 713 patients ont été retenues (10 essais de contrôle randomisés, 7 essais cliniques contrôlés non randomisés et 6 études transversales). Dans 15 études parmi 23 retenues, la prothèse flexible a montré un avantage par rapport à la prothèse en résine acrylique dans presque tous les paramètres évalués et pour les différents types d’édentements.
Conclusion : Les prothèses adjointes en polyamide constituent alors une excellente alternative aux prothèses conventionnelles en PMMA puisqu’elles apportent plus de confort, d’esthétique et plus de satisfaction globale aux patients. Néanmoins, en se référant aux propriétés mécaniques du polyamide, l’indication de ce matériau pour des édentations totales ou partielles de grande étendue reste encore limitée.