Utilisation d’un substitut tissulaire xénogénique dans le but d’une augmentation gingivale péri-implantaire.
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Mots-clés

matrice dermique acellulaire
corps étranger
cellules inflammatoires

Comment citer

MANHAL, W., GHORRA SADER, C., SENNI , K., & YOUNES, R. (2019). Utilisation d’un substitut tissulaire xénogénique dans le but d’une augmentation gingivale péri-implantaire. Revue Arabe Internationale De Dentisterie (IAJD), 10(1), 31-35. Consulté à l’adresse https://journals.usj.edu.lb/iajd/article/view/112

Résumé

L’utilisation de dermes xénogéniques décellularisés d’origine porcine (Mucoderm®) est actuellement une alternative à l’autogreffe gingivale offerte au clinicien en chirurgie parodontale. Dans une optique expérimentale de recours à un matériau alternatif au tissu conjonctif autologue nous avons sélectionné un cas d’augmentation de gencive kératinisée. Les résultats attendus avaient été décevants ce qui nous a amené à poser la problématique de l’évolution in situ de cette matrice et de la réalité de sa bio-intégration. Nous présentons dans ce cas clinique les résultats d’une biopsie prélevée chez un patient.
La biopsie pratiquée à 11 semaines dans une zone du site greffé de derme xénogénique et cliniquement jugé peu concluant, montre après coloration des lames à l’hématoxyline-éosine, la présence de nombreuses cellules inflammatoires dans le conjonctif gingival à la périphérie d’une ulcération à l’intérieur de laquelle de nombreuses cellules géantes à corps étranger forment un granulome ; de même, de très denses fibres de collagène nouvellement formées sont présentes et qui font penser à un tissu fibrotique.
Cet échec clinique relatif peut ainsi révéler la mauvaise bio-intégration du matériau liée à sa structure macromoléculaire et à une mauvaise colonisation de cette matrice par les cellules tels les fibroblastes gingivaux, mais aussi par extension à une mauvaise néoangiogénèse.

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