Le rôle du rapport neutrophiles-lymphocytes (NLR), du rapport lymphocytes-monocytes (LMR), du rapport plaquettes-lymphocytes (PLR) dans les cancers de la bouche et les infections dentaires aiguës
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Mots-clés

Infections dentaires
rapport plaquettes/lymphocytes
rapport monocytes/lymphocytes
rapport neutrophiles/lymphocytes
cancers buccaux

Comment citer

GOVINDASAMY SUKUMAR, S. P., PETHAGOUNDER THANGAVELU, R., RAJARAM MOHAN, K., REDDY GOWDA VENKATESHA, R., & APPUSAMY, K. (2024). Le rôle du rapport neutrophiles-lymphocytes (NLR), du rapport lymphocytes-monocytes (LMR), du rapport plaquettes-lymphocytes (PLR) dans les cancers de la bouche et les infections dentaires aiguës. Revue Arabe Internationale De Dentisterie (IAJD), 15(2), 15-27. https://doi.org/10.70174/iajd.v15i2.1029

Résumé

Objectifs : La présente étude est une étude observationnelle transversale, réalisée sur des patients du département de médecine bucco-dentaire et de radiologie. Cette étude vise à évaluer les paramètres de l’hémogramme NLR, LMR et PLR chez 90 patients.

Méthodes : Les patients ont été divisés en 3 groupes : Le groupe A est composé de 30 patients atteints d’un cancer de la bouche confirmé histo-pathologiquement. Le groupe B est composé de 30 patients présentant des infections dentaires aiguës. Le groupe C est composé de 30 patients cliniquement sains. Les paramètres de l’hémogramme NLR, LMR et PLR ont été comparés chez les 3 groupes, et leur corrélation étudiée avec des indicateurs pronostiques cliniques tels que le stade T, la présence ou l’absence de métastases ganglionnaires et la différenciation du cancer. Après avoir obtenu le consentement éclairé personnel, un examen approfondi de la cavité buccale et de la lésion a été réalisé avec une lumière éclairée et un miroir buccal. Des analyses de sang ont été réalisées sur tous les sujets avant le traitement. Dans des conditions aseptiques, du sang veineux (2 ml) a été prélevé par ponction veineuse de la veine cubitale médiane dans la fosse cubitale de l’avant-bras à l’aide d’une seringue jetable munie d’une aiguille de calibre 24. Le sang prélevé a été transféré dans un tube à essai contenant de l’EDTA. Les paramètres hématologiques ont été analysés à l’aide d’un analyseur d’hématologie automatisé. NLR, LMR et PMR ont été calculés comme le rapport absolu des neutrophiles périphériques aux lymphocytes, des lymphocytes aux monocytes et du nombre de plaquettes aux lymphocytes, respectivement.

Résultats : La présente étude a révélé que le NLR est significativement élevé dans les cas de carcinome buccal comparé aux individus en bonne santé, mais il est moindre que chez les patients à infections dentaires aiguës. Le LMR est plus élevé dans le carcinome buccal que dans les infections dentaires aiguës et chez les individus en bonne santé, mais aucune élévation significative n’existe entre les groupes. Le PLR est plus élevé dans le carcinome buccal que dans les infections dentaires aiguës et chez les individus en bonne santé, et il s’agit d’une élévation statistiquement significative entre les groupes. Il existe des corrélations significatives dans le carcinome buccal entre NLR, LMR et PLR. Le NLR a une corrélation positive avec le PLR et une corrélation négative avec le LMR, déterminée par le coefficient de corrélation de Spearman. Dans les infections dentaires aiguës et chez les individus en bonne santé, il existe une corrélation significative entre le NLR et le LMR et le PLR, mais aucune corrélation significative entre le LMR et le PLR et vice versa. NLR, LMR et PLR étaient corrélés à des indicateurs pronostiques cliniques tels que le stade T, la présence ou l’absence de métastases ganglionnaires et la différenciation du cancer. Il n’y a pas de différence significative dans les ratios NLR, LMR ou PLR concernant le stade clinique T puisque la valeur p est supérieure à 0,05 pour NLR, LMR et PLR (p = 0,072, 0,446, 0,446, respectivement). Une différence statistiquement significative est trouvée entre le LMR et la présence clinique ou l’absence de métastases ganglionnaires puisque la valeur p est inférieure à 0,05 uniquement pour le LMR (p = 0,018). Les valeurs moyennes du LMR dans N0, N1 et N2 étaient respectivement de 9,49, 5,65 et 4,40 ; cela implique que la valeur moyenne du LMR diminue dans le carcinome buccal avancé à mesure que le stade ganglionnaire augmente avec les métastases ganglionnaires. Une différence statiquement significative est trouvée entre le NLR (p = 0,011) et le PLR (p = 0,013) pour la différenciation de la tumeur (la valeur de p étant inférieure à 0,05), ce qui implique que les valeurs du NLR et du PLR sont élevées dans les carcinomes buccaux modérément différenciés par rapport à carcinome buccal bien différencié.

Conclusions : Il existe une élévation significative des paramètres hématologiques tels que le NLR, le LMR et le PLR dans le carcinome buccal et les infections dentaires aiguës.

https://doi.org/10.70174/iajd.v15i2.1029
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