Résumé
Depuis 1861, les prix du pétrole ont toujours été très volatils. L’histoire de l’industrie pétrolière était marquée par plusieurs crises ou « chocs pétroliers » dont la dernière chute des prix de pétrole en 2014 ; dûe à la révolution du pétrole de schiste aux Etats-Unis d’une part et l’adoption de l’Arabie Saoudite à la tête de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) d’une politique de baisse volontaire d’autre part, cette baisse s’est aggravée par la levée des sanctions contre l’Iran tout en formant un choc pétrolier qui a pénalisé les pays exportateurs durant deux années consécutives et induit à une restructuration du marché pétrolier. Ces fluctuations des prix de pétrole mettent en relief d’importants changements structuraux au niveau de la conjoncture économique des marchés pétroliers mondiaux : inflation, déflation, dérèglement des soldes courants, déstabilisation des soldes budgétaires, transferts de revenus, etc. sont les conséquences de cette volatilité des prix du pétrole. Une analyse de la vulnérabilité et du prix d’équilibre budgétaire des économies des pays exportateurs sur le produit pétrolier permet de mieux cerner la chute récente des prix du baril qui a commencé en 2014 et met en évidence le pouvoir des plus grands acteurs du marché pétrolier (Etats Unis, Russie et l’OPEP). En effet, les répercussions de ce choc ont largement influencé les pays exportateurs du pétrole les plus vulnérables surtout au niveau de leur prix d’équilibre budgétaire. Pour remédier à ses effets des accords historiques ont été conclus fin 2016 entre les pays membre de l’OPEP et entre ces derniers et onze des pays exportateurs non OPEP pour mettre fin à cette crise.