Résumé
Le but de cet article est d’élaborer une définition de la violence extrême dans un cadre philosophique aristotélico-thomasien. Cela consiste à passer d’une conception de la violence à celle d’une violence qui serait extrême. Dans les deux cas, nous avons trois dimensions à considérer : l’acte, l’agent et le patient. La violence est conçue comme ce qui s’oppose, de l’extérieur, à ce qui est naturel. La violence extrême serait ce qui non seulement s’oppose à une certaine nature mais l’éradique en la subvertissant. L’homme est, par essence, rationnel, social et politique. La violence extrême est une perversion de l’humanité de celui qui l’inflige et elle anéantit celui qui la subit. Cette perversion affecte et la raison de l’homme et son rapport à autrui.