Regards
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<p style="text-align: justify;">La revue <em>Regards</em> est une revue pluridisciplinaire publiée par l’Institut d’Etudes Scéniques, Audiovisuelles et Cinématographiques (IESAV). Elle parait semestriellement</p>Éditions de l'Université Saint-Josephfr-FRRegards2523-9732Musiques au Proche-Orient après le tournant numérique
https://journals.usj.edu.lb/regards/article/view/1516
<article class="text-token-text-primary w-full focus:outline-none [--shadow-height:45px] has-data-writing-block:pointer-events-none has-data-writing-block:-mt-(--shadow-height) has-data-writing-block:pt-(--shadow-height) [&:has([data-writing-block])>*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(--header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))]" dir="auto" tabindex="-1" data-turn-id="53d4dddb-85ee-4cab-9309-96884f6ecfbf" data-testid="conversation-turn-748" data-scroll-anchor="false" data-turn="assistant"> <div class="text-base my-auto mx-auto [--thread-content-margin:--spacing(4)] thread-sm:[--thread-content-margin:--spacing(6)] thread-lg:[--thread-content-margin:--spacing(16)] px-(--thread-content-margin)"> <div class="[--thread-content-max-width:40rem] thread-lg:[--thread-content-max-width:48rem] mx-auto max-w-(--thread-content-max-width) flex-1 group/turn-messages focus-visible:outline-hidden relative flex w-full min-w-0 flex-col agent-turn" tabindex="-1"> <div class="flex max-w-full flex-col grow"> <div class="min-h-8 text-message relative flex w-full flex-col items-end gap-2 text-start break-words whitespace-normal [.text-message+&]:mt-1" dir="auto" data-message-author-role="assistant" data-message-id="53d4dddb-85ee-4cab-9309-96884f6ecfbf" data-message-model-slug="gpt-5"> <div class="flex w-full flex-col gap-1 empty:hidden first:pt-[1px]"> <div class="markdown prose dark:prose-invert w-full break-words light markdown-new-styling"> <p data-start="155" data-end="1586" data-is-last-node="" data-is-only-node="">Le développement des pratiques du <em data-start="202" data-end="218">do it yourself</em>, l’avènement des <em data-start="236" data-end="250" data-is-only-node="">home studios</em> et la multiplication des circulations sonores (samples, échantillons sonores, etc.) grâce aux supports numériques et aux plateformes d’écoute ont modifié en profondeur la production musicale au Machreq. Cette introduction dresse le tableau des études produites sur la musique au Proche-Orient depuis l’avènement du numérique au début des années 2000 ; elle passe en revue les différents paradigmes mobilisés et propose une approche centrée notamment sur les <em data-start="709" data-end="741">Science and Technology Studies</em> pour comprendre le sens des évolutions en cours.<br data-start="790" data-end="793">Elle décrit ensuite les différentes contributions qui alimentent ce numéro et abordent ces productions musicales en trois points : les frontières politiques, sociales, culturelles et territoriales ; la financiarisation et la professionnalisation ; et les rapports entre nouvelles technologies et musique.<br data-start="1097" data-end="1100">Au terme de ces explorations, de la revue de la littérature et des descriptions et analyses à partir de terrains libanais, palestiniens et égyptiens, ce numéro présente un panorama relativement complet du champ musical au Proche-Orient au prisme du numérique. Il ouvre sur la nécessité de continuer à interroger les paradigmes de légitimité, d’authenticité, de pouvoir et de transmission culturelle pour comprendre vers quel(s) avenir(s) se dirige la création musicale proche-orientale.</p> </div> </div> </div> </div> <div class="z-0 flex min-h-[46px] justify-start"> </div> </div> </div> </article> <article class="text-token-text-primary w-full focus:outline-none [--shadow-height:45px] has-data-writing-block:pointer-events-none has-data-writing-block:-mt-(--shadow-height) has-data-writing-block:pt-(--shadow-height) [&:has([data-writing-block])>*]:pointer-events-auto scroll-mt-(--header-height)" dir="auto" tabindex="-1" data-turn-id="6e5b92c9-73c8-4625-898f-012be9733b99" data-testid="conversation-turn-749" data-scroll-anchor="false" data-turn="user"> <h5 class="sr-only"> </h5> </article>Amr ABDELRAHIMThomas MICHELNicolas PUIG
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2025-10-302025-10-3034133510.70898/regards.v0i34.1516Liminality and monopoly: contextualizing the transformations within the Egyptian digital music scene after 2013
https://journals.usj.edu.lb/regards/article/view/1517
<p>Les répercussions des bouleversements politiques, notamment en Égypte après 2011 et ailleurs dans le monde arabe, ont donné naissance à une structure supra-monopolistique des systèmes de production musicale et des plateformes de streaming, reflétant les stratégies politiques postrévolutionnaires dans un contexte de restauration autocratique dans toute la région. Si l'ère numérique a initialement offert une plus grande liberté et créativité à une « classe dissidente médiatisée » en plein essor et aux courants musicaux contre-culturels, les stratégies post-2013 ont de plus en plus instrumentalisé les plateformes numériques pour imposer un contrôle autoritaire et restreindre l'expression musicale. Parallèlement, les réseaux sociaux, devenus essentiels pour la médiation, la promotion et le marketing musicaux, ont reflété les polarisations sociales et politiques plus larges qui ont émergé après 2013.</p> <p>Cet article vise à examiner la scène musicale numérique ultra-contemporaine en Égypte dans ce contexte socioculturel plus large. Comment les producteurs des courants indie, mahragānāt et electroshaabi ont-ils contourné la censure institutionnelle, les impositions autoritaires et les divisions sociales ? Dans quelle mesure ont-ils conservé leur indépendance par rapport à la musique pop mainstream et sont-ils progressivement devenus partie intégrante de ces courants dominants ?</p> <p>Je soutiens dans cet article que la monopolisation des systèmes de production et de distribution musicales, ainsi que les réglementations structurelles soutenues par l'État régissant les espaces de médiation musicale, ont repris sous une forme numérique, dans le cadre d'efforts plus larges visant à contrôler et à contenir les mouvements sociaux controversés sur les réseaux sociaux. Ce paysage en pleine évolution remet en question les dichotomies traditionnelles – telles que pop contre underground, numérique contre physique, commercial contre indépendant, et local contre mondial – dans un cadre culturel défini par les tendances du remix, les positionnements sociopolitiques confus et le contrôle concentré de l'industrie musicale numérique.</p> <p> </p> <p> </p>Fayrouz KARAWYA
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2025-10-302025-10-3034376610.70898/regards.v0i34.1517Contentious culture: The convergence and contestation of class and identity in egypt’s mahraganat scene
https://journals.usj.edu.lb/regards/article/view/1518
<p>Depuis sa naissance au début des années 2000, le <em data-start="205" data-end="217">Mahraganat</em> a réussi à saboter le contrôle culturel traditionnel et à remodeler la scène musicale égyptienne, devenant ainsi l’un des genres les plus contestés de notre époque. Cet article examine le <em data-start="406" data-end="418">Mahraganat</em> sous l’angle de la formation d’une identité culturelle et des développements technologiques, tout en contextualisant la stigmatisation du genre et de ses créateurs. S’appuyant sur des recherches menées au Caire entre 2019 et 2024, il retrace l’histoire du contrôle culturel et démontre que les questions de classe sont au cœur du débat entourant le <em data-start="768" data-end="780">Mahraganat</em>. Le travail de terrain révèle que les producteurs de <em data-start="834" data-end="846">Mahraganat</em> rejettent l’idée élitiste selon laquelle ce genre ne serait pas « égyptien » ; ils se considèrent au contraire comme les héritiers de la riche tradition musicale du pays plutôt que comme un phénomène marginal.</p>Elisa SCHOUTEN
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2025-10-302025-10-3034678310.70898/regards.v0i34.1518Le stade Rotana de la pop arabe
https://journals.usj.edu.lb/regards/article/view/1523
<p>Le groupe Rotana, propriété du prince saoudien Walid Ben Talal, est un acteur central et ambigu de l’industrie musicale arabe depuis les années 1980 dont l’histoire est fragmentaire. Plus qu’un simple label dont on pourrait établir un son et une esthétique, c’est un groupe audiovisuel inséré dans une vaste holding liée aux formes de capitalisme dans le Golfe. Rotana est un acteur qui va durablement ancrer le fonctionnement de la musique dans une ouverture (ou une dépendance, dans une perspective plus critique) à d’autres secteurs économiques et impacter d’autant les formes de carrières des artistes (repensées sous forme d’achat/vente et de véritables mercato) comme de production des titres. Créé en 1987 dans une petite économie de la cassette, avant d’être racheté par un prince médiatique et ambitieux qui en fera un acteur régional de poids dans une économie du vidéoclip, Rotana représente un « stade » (pour reprendre le terme de Mike Davis) de la production de musique pop mainstream. Cet article s’efforce d’en déterminer les lignes de force, en adoptant notamment une perspective relationnelle tirée de la sociologie de Pierre Bourdieu et en montrant combien Rotana est un modèle en soi – de monopole à franges, financiarisé et subsidiarisé. Il s’agit aussi de comprendre le mystère de la pérennité de cet acteur, et comment ce modèle semble perdurer jusqu’à maintenant, combien il a même eu un effet socialisateur sur les artistes, et finalement à quel titre Rotana, malgré toutes les critiques dont il fait l’objet, reste encore à ce point incontournable même à l’ère du streaming.</p>Pierre FRANCE
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2025-10-302025-10-30348511210.70898/regards.v0i34.1523The independent music scene in the Levant between 2003 and 2023: do-it-yourself with the support of arts and culture organizations
https://journals.usj.edu.lb/regards/article/view/1524
<article class="text-token-text-primary w-full focus:outline-none [--shadow-height:45px] has-data-writing-block:pointer-events-none has-data-writing-block:-mt-(--shadow-height) has-data-writing-block:pt-(--shadow-height) [&:has([data-writing-block])>*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(--header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))]" dir="auto" tabindex="-1" data-turn-id="request-6896246a-3010-8327-ae9a-823f8d2122b8-17" data-testid="conversation-turn-802" data-scroll-anchor="true" data-turn="assistant"> <div class="text-base my-auto mx-auto pb-10 [--thread-content-margin:--spacing(4)] thread-sm:[--thread-content-margin:--spacing(6)] thread-lg:[--thread-content-margin:--spacing(16)] px-(--thread-content-margin)"> <div class="[--thread-content-max-width:40rem] thread-lg:[--thread-content-max-width:48rem] mx-auto max-w-(--thread-content-max-width) flex-1 group/turn-messages focus-visible:outline-hidden relative flex w-full min-w-0 flex-col agent-turn" tabindex="-1"> <div class="flex max-w-full flex-col grow"> <div class="min-h-8 text-message relative flex w-full flex-col items-end gap-2 text-start break-words whitespace-normal [.text-message+&]:mt-1" dir="auto" data-message-author-role="assistant" data-message-id="73f28369-62df-4689-b6ec-61d3f17b5050" data-message-model-slug="gpt-5"> <div class="flex w-full flex-col gap-1 empty:hidden first:pt-[1px]"> <div class="markdown prose dark:prose-invert w-full break-words light markdown-new-styling"> <p data-start="0" data-end="1540" data-is-last-node="" data-is-only-node="">Le début du XXIᵉ siècle a été marqué par l’essor de l’internet et des technologies mobiles, ainsi que par l’expansion de la sphère numérique et l’émergence de la musique DIY. En même temps, des changements ont marqué la scène artistique et culturelle en général, et la production musicale en particulier au Levant. C’est l’ère de l’institutionnalisation de la production et de la diffusion artistique et culturelle. Cela a notamment vu la création d’organisations panarabes et régionales intermédiaires telles que Culture Resource (Al-Mawred Al-Thaqafy) et AFAC (Arab Fund for Arts and Culture), ainsi que la création de petits labels, studios d’enregistrement et collectifs par les musiciens eux-mêmes. Ces organisations ont fourni des subventions pour la production et la distribution, ainsi que des programmes pour les artistes et les professionnels de la culture.<br data-start="867" data-end="870">Cet article vise à étudier les aspects de la production musicale, principalement entre 2003 et 2023 au Levant, en se concentrant sur le Liban, où sont basées les organisations artistiques et culturelles concernées. Cet article interroge la contribution des organisations artistiques et culturelles de la scène musicale du Levant, les genres ou styles financés et le rôle de ces organisations dans le fonctionnement de cette scène. Les conclusions de l’étude reposent sur l’analyse des données fournies par les organisations. Des entretiens avec des musiciens et des producteurs de musique ont permis d’approfondir et de trianguler les résultats de l’analyse des données.</p> </div> </div> </div> </div> <div class="z-0 flex min-h-[46px] justify-start"> </div> <div class="mt-3 w-full empty:hidden"> <div class="text-center"> </div> </div> </div> </div> </article> <div class="pointer-events-none h-px w-px" aria-hidden="true" data-edge="true"> </div>Areej ABOU HARB
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2025-10-302025-10-303411313210.70898/regards.v0i34.1524Sonic Acts of Care: Friendship-based Networks and Grassroots Activism in Beirut
https://journals.usj.edu.lb/regards/article/view/1525
<p data-start="229" data-end="2279">Cet article examine un réseau de musiciens indépendants et autofinancés basé à Beyrouth qui traduit leurs souvenirs et émotions en pratiques artistiques et militantes. En s'appuyant sur des albums musicaux créés après l'explosion du port de Beyrouth en 2020, cette contribution explore l'impact social et émotionnel des espaces de production musicale gérés par des artistes. Elle se concentre sur un réseau d'amitié autour du studio d'enregistrement Tunefork Studios, géré collectivement, et souligne comment l'attention, la confiance et la solidarité entre les citoyens libanais et les producteurs de musique se traduisent à la fois dans les pratiques créatives et les stratégies de production et de distribution.<br data-start="943" data-end="946">Cet article soutient que les musiciens basés à Beyrouth thématisent de plus en plus la charge émotionnelle et l'investissement personnel dans les crises politiques, infrastructurelles et humanitaires dans leurs pratiques créatives depuis 2019. Ce moment crucial est marqué par des événements tels que la pandémie de Covid-19, le soulèvement de 2019, la crise économique du Liban, l'explosion du port de Beyrouth en 2020 et la guerre israélienne ciblant le Liban et la Palestine voisine.<br data-start="1432" data-end="1435">En analysant le contenu lyrique et la composition sonore de la chanson <em data-start="1506" data-end="1522">Home is So Sad</em> (2021) du groupe de dream pop Postcards, cette contribution cherche à révéler la manière dont la création musicale collaborative et l'écriture de chansons peuvent être utilisées comme moyen de guérison, de traitement et de préservation de ses sentiments pour créer des infrastructures culturelles durables.<br data-start="1829" data-end="1832">Cet article utilise une approche méthodologique qui s'appuie sur une enquête anthropologique et des récits d'artistes qui établissent un lien entre les interventions sonores et l'activisme de la base. Il s’appuie sur un travail de terrain numérique réalisé en personne à Beyrouth et sur la plateforme musicale Bandcamp où j’ai examiné des notes de pochettes, ainsi que sur des travaux universitaires dans les domaines de l'anthropologie sociale.</p>Rim J. IRSCHEID
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2025-10-302025-10-303413315010.70898/regards.v0i34.1525Promouvoir son image et « se faire un nom » dans la scène rap proche-orientale : l’exemple de SoundCloud
https://journals.usj.edu.lb/regards/article/view/1526
<p>Cet article étudie le rôle de la plateforme SoundCloud dans la construction de carrières pour les rappeurs et producteurs indépendants du Proche-Orient, en particulier en Jordanie et en Palestine. À partir d’une enquête ethnographique menée entre Amman et Jérusalem, l’auteur analyse comment les artistes utilisent cette plateforme pour se faire connaître, diffuser leur musique et naviguer dans un écosystème musical numérisé. L’étude s’appuie sur les Popular Music Studies et les études sur les plateformes numériques pour examiner trois axes principaux. Le premier concerne la visibilité, à travers les outils de recommandation et les playlists proposées par SoundCloud, qui permettent une exposition locale et internationale. Le deuxième axe porte sur les formes de monétisation mises en place par la plateforme, comme le programme des « fan-powered royalties », ainsi que sur les difficultés rencontrées par les artistes pour s’approprier les outils de distribution. Le troisième axe explore les dimensions sociales de SoundCloud, en tant qu’espace numérique favorisant les interactions artistiques, mais aussi en lien avec les pratiques physiques (concerts, soirées, collaborations) propres à la scène rap régionale. L’article interroge ainsi les modalités d’usage de SoundCloud dans un contexte marqué par des inégalités d’accès aux ressources culturelles, économiques et techniques. Il s’attache à comprendre comment la plateforme agit comme levier potentiel de professionnalisation pour des artistes évoluant hors des circuits dominants, tout en reliant les logiques numériques aux dynamiques de terrain propres aux scènes locales du Bilad al-Sham.</p>Thomas MICHEL
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2025-10-302025-10-303415117710.70898/regards.v0i34.1526Brehony Louis, "Palestinian music in exile: voices of resistance", Le Caire, AUC Press, 2023 – El Rashidi Yasmine, "Laughter in the dark: Egypt to the tune of change", New York, Columbia Global Reports, 2023.
https://journals.usj.edu.lb/regards/article/view/1527
<p data-start="140" data-end="933">The contributions of this special issue demonstrate a renewed scholarly interest in popular music in the Middle East in recent years. In the face of resilient Arab authoritarianism and the continuing ethnic cleansing of the Palestinians, it is not surprising that many scholars seek to identify a glimmer of hope in the everyday cultural practices of the dominated. The two volumes under consideration are representative of this scholarly impetus, as well as the challenges it must overcome to attain a better understanding of “music in everyday life”: namely articulating art and politics without collapsing one into the other, and resisting the temptation to employ the notion of resistance in an all-encompassing fashion, with the straightforward narratives that such an approach entails.<br>[...]</p>Amr ABDELRAHIM
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2025-10-302025-10-303415117710.70898/regards.v0i34.1527