Résumé
Au tournant du XVe et XVIe siècle, Andrea Alpago (m. 1521/22) a passé environ trente ans en Syrie où il a occupé le poste de médecin à l’ambassade de Venise à Damas. Il est considéré comme l’un des derniers grands traducteurs de l’arabe au latin, et est surtout renommé pour sa version latine du Canon de médecine d’Avicenne. L’oeuvre d’Alpago comprend aussi la traduction arabo-latine de six courts traités philosophiques d’Avicenne, publiés à Venise en 1546 (chez Junta). La plupart de ces textes traitent de questions relatives à l’âme, et Alpago ne se contente pas de les traduire, mais il les commente en apportant des informations supplémentaires, parfois abondantes et très détaillées. Dans les commentaires à ses traductions de textes philosophiques, Alpago se réfère fréquemment à d’autres oeuvres d’Avicenne, notamment aux autres traités faisant partie du même livre (édition 1546) mais aussi au Canon d’Avicenne. La première référence apparaît dans le contexte d’un développement sur les « sens internes » dans le commentaire d’Alpago sur le Compendium Avicennae de anima (al-Maqāla fī al-nafs). La deuxième mention est liée à la question du « sens tactile » qui est traitée dans le De mahad (al-Risāla al-aḍḥawiyya fī al-maʿād). Cet article analyse l’importance du Canon d’Avicenne dans l’oeuvre d’Andrea Alpago.
Pour acheter cet article en format pdf cliquez ici