InteraXXIons https://journals.usj.edu.lb/interaxxions <p>La revue <em>InteraXXIons</em> est une revue à comités (éditorial, scientifique, lecture) publiée par les départements de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH). Revue pluridisciplinaire, elle paraît semestriellement.</p> Éditions de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth fr-FR InteraXXIons Éditorial https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/717 <p>« Mais, dans certains cas, continuer, seulement continuer, voilà ce qui est surhumain », affirme le personnage de Clamence dans La Chute de Camus.<br>Ce début de XXIe siècle observe une multiplication des catastrophes traumatiques. Elles peuvent être d’ordre naturel, sanitaire, économique ou… dues à une erreur humaine...&nbsp;</p> Karl AKIKI Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 5 6 De l’aventure révolutionnaire libanaise à la catastrophe désolante https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/719 <p>C’est dans un contexte de crise et hautement révolutionnaire qu’est survenue la pire catastrophe d’origine humaine qu’a vécu l’histoire du Liban. L’événement révolutionnaire et l’événement catastrophique ont ceci en commun qu’ils restent majoritairement incroyables, imprévisibles et inédits. Cependant, si l’action révolutionnaire reste porteuse de l’espoir du changement, la catastrophe du port véhicule l’écrasant désespoir du tragique. Le catastrophique a ceci de singulier qu’il laisse place moins à la révolte qu’à la stupeur. L’événement catastrophique serait donc habité d’une irrationalité violente et destinale qui met au défi le principe même de raison.</p> Antoine ABI DAOUD Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 7 28 La coopération internationale en matière d’identification de victimes de catastrophes de masse : genèse et soutien opérationnel https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/720 <p>L’identification des victimes de catastrophes de masse est encadrée par un protocole international. En effet, depuis les années 1980, INTERPOL cherche à s’imposer comme référent en édictant des normes applicables à l’ensemble de ses pays membres. Le présent article souhaite donc interroger cette volonté d’harmonisation des pratiques, en particulier lors d’opérations multinationales, et ainsi la confronter à la réalité du terrain. Quelle a été la genèse de ce protocole au sein de l’organisation internationale de police criminelle ?<br>Comment se sont structurées les unités nationales belge et française ? Comment le dispositif d’identification a-t-il été éprouvé concrètement lors de la gestion du tsunami en Thaïlande, en 2004 ? Qu’en est-il après 40 ans de coopération internationale ?</p> Bérangère TARKA Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 29 42 Vivre la catastrophe : structure du vécu, temporalisation et intégration biographique https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/722 <p>L’objet de cet article est d’appréhender le vécu catastrophique et les processus de brèches, de ruptures et de transformations existentielles qui en résultent, à partir du point de vue du sujet qui en fait l’expérience. L’approche qui est privilégiée ici pour penser une herméneutique de la catastrophe, à l’échelle individuelle et collective, est celle de la narration biographique, telle qu’elle est pensée par le courant des histoires de vie en formation. L’étude présente une narration en première personne d’un vécu catastrophique, sous la forme de récits successifs, composés et socialisés dans le cadre de séminaires Histoire de vie en formation. L’examen des récits qui est proposé porte sur les procédés qui participent à la dicibilité du vécu catastrophique, à sa configuration narrative et à son expression/réception au sein d’un collectif. L’enjeu ici est de caractériser les procédés qui concourent à l’accomplissement de l’épreuve narrative et de formaliser les formes de remaniements générés par la narration biographique.</p> Anne-Laurence FRANZINI Hervé BRETON Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 43 58 Beyrouth : du traumatisme à la restauration / re-construction https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/723 <p>Le 4 août 2020, la double explosion du port de Beyrouth ravage la capitale. Les pertes sont colossales et ne se limitent pas qu’au matériel. Face à une catastrophe d’une telle envergure, les initiatives ne tardent pas à venir en aide aux victimes et un projet de restauration/re-construction du patrimoine de la capitale libanaise se met en place. Dans notre communication, nous nous intéressons aux initiatives artistiques non libanaises tant sur le plan national qu’international pour soutenir les Libanais sinistrés, pour focaliser sur le rôle de l’Art dans l’éducation comme médium thérapeutique. En suivant la dynamique de la résilience allant du fait de « bondir », à un acte de « résistance », puis de « l’intégration du choc » à la « création / action&nbsp;», notre objectif est de proposer un enseignement universitaire par le biais d’œuvres d’arts post-traumatiques pour engager l’étudiant dans le projet de restauration/re-construction de la capitale.</p> Maha BADR Sonia MESSAI FARKH Fady CALARGÉ Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 59 84 Beyrouth détruite. Interférences entre images, émotions et temps https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/724 <p>Le 4 août 2020, une explosion ravage une partie de Beyrouth, ville millénaire placée maintes fois sous le signe de la destruction. En tentant d'être au plus proche de cette catastrophe, l'artiste Lamia Ziadé réalise Mon Port de Beyrouth. Ce récit illustré rapporte son expérience de l'événement, vécu uniquement à travers les images des médias et des réseaux sociaux – qu'elle redessine, mettant à distance le traumatisme. Dix ans plus tôt, une autre artiste libanaise, Lamia Joreige, imagine la disparition de Beyrouth en 2058. Suite aux événements dramatiques survenus entre 2005 et 2010 au Liban, elle extériorise ses peurs en projetant la ville dans un futur de fiction, en s'appuyant sur un imaginaire post-apocalyptique. La possibilité d'une conjuration de la catastrophe sera questionnée à partir de ces deux œuvres, à travers les interférences – considérées à la fois comme résonances et mises en mouvement – entre images, émotions et événements (passés, présents, futurs) qu'elles élaborent. De plus, Ziadé et Joreige interrogent le destin de leur ville d'origine, l'éventuelle nécessité d'une destruction pour une véritable résurrection – de Beyrouth comme du Liban.</p> Anna-Maria LE BRIS Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 85 99 Reconstruction du territoire, reconstruction de l’individu De Tchernobyl (1986) à Beyrouth (2020), les centres communautaires de réhabilitation psychosociale, une expérience reproductible ? https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/725 <p>Un point commun se retrouve dans le climat post-catastrophe qui a affecté Tchernobyl en 1986 et Beyrouth en 2020 : c’est celui de l’état psychologique d’une population traumatisée, pour laquelle la question de la reconstruction des individus sera liée à celle de la reconstruction des territoires. <br>À travers l’expérience d’un programme intitulé « UNESCO-Tchernobyl » nous souhaitons montrer que les solutions trouvées dans un des pans de ce programme, à savoir celui de la réhabilitation psychosociale et psychologique des populations affectées par l’accident, pourraient être valides ici. Un programme avait été élaboré par l’organisation internationale, entre les trois pays concernés par la pollution nucléaire – la Biélorussie, la Fédération de Russie, l’Ukraine – et l’Université Catholique de l’Ouest (Angers) dont son Institut de sciences humaines et sociales, ce qui a amené des équipes pluridisciplinaires, composées d’enseignants-chercheurs, de praticiens et de stagiaires de pays différents à traiter de problématiques nouvelles créées par la contamination nucléaire (il avait été d’abord développé entre 1991-2001 d’abord entre l’UNESCO et l’URSS).<br>Neuf Centres communautaires de réhabilitation psychosociale ont été ouverts en 1993, avec pour objectifs principaux d’améliorer le bien-être psychique de la population, de promouvoir la cohésion familiale, de stimuler les interactions au sein des communautés, et de développer l’initiative individuelle (Extrait du rapport d’activités 1991 – 1996, programme UNESCO-Tchernobyl).<br>Ces Centres constituent un dispositif intégratif qui peut se mettre en place dans une temporalité assez courte par rapport à l’ensemble des désastres générés par la catastrophe, afin d’aider à construire une résilience des territoires affectés par les destructions. Que ce soit une organisation internationale qui lance et accompagne le projet est important : cela lui confère un caractère de neutralité. Le travail avec les universités locales et d’autres sises à l’étranger est nécessaire pour assurer un fonctionnement optimum du dispositif.<br>La méthode de travail que nous préconisons ici est celle de la recherche-action, méthode qui s’est montrée efficace par rapport aux objectifs fixés, à savoir aider une population déstabilisée qui vit dans un climat anxiogène et qui doit changer ses habitudes de vie. On peut utiliser cette méthode chaque fois que l’on est confronté à un effondrement de système, et que l’on veut mettre en place une démarche d<em>’empowerment</em>. On développera de la sorte la résilience des territoires. Et cette résilience ce sont les individus réunis par leurs forces et leur détresse qui peuvent la retrouver, la développer avec l’aide du personnel psychosocial dont la présence dans les Centres permet de retrouver une dynamique communautaire.</p> <p>&nbsp;</p> Marie-Thérèse NEUILLY Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 101 120 Tu n’as rien vu à Beyrouth https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/726 <p>Ne pas penser la catastrophe. Ne pas penser le trauma. Les voir, les revoir, faire un travail de mémoire pour en avoir la conscience sauve. Et peut-être guérie. Car comment peut-on oublier l’explosion du port de Beyrouth, le mardi 4 août 2020 ? Ou plutôt la véritable question est : comment peut-on ne pas oublier l’horreur et la puissance du mal, qui en est l’agent impuni ? Il s’agit d’apporter des éléments de réponse pour panser le traumatisme en se fondant sur une approche à la fois littéraire, historique et philosophique. <br>Sur le plan de la littérature, on s’inspire de <em>Hiroshima mon amour</em> de Marguerite Duras, scénario adapté à l’écran par Alain Resnais. Que signifie le « Tu n’as rien vu à Hiroshima » ou à Beyrouth ? Quels sont les multiples sens de chacun des mots de la phrase ? <br>D’un point de vue historique, on explique la théorie de Paul Ricœur qui met en relation la mémoire, l’histoire et l’oubli pour dégager les fonctions cathartiques de ce qu’il appelle la mémoire obligée, par opposition aux deux autres types de mémoires, empêchée et manipulée. L’étude porte sur l’incurie politique et les incompétences de l’État libanais qui n’a pas saisi la nécessité du travail de deuil et l’impératif de justice. <br>Nous aboutissons à ce qui nous engage dans un processus post-traumatique&nbsp;: la prise de conscience et la responsabilité éthique. La réflexion se fonde sur les concepts de Soljenitsyne, de Camus, de Levinas et de Grossman : en se mettant au service de la vérité et de l’altérité, le philosophe rétablit la hiérarchie des valeurs et il permet au citoyen d’assumer la tragédie, et surtout, d’agir dans un double mouvement de lucidité et de solidarité</p> Gérard BEJJANI Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 121 144 Le Liban : à la quête d'un visage https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/727 <p>La double explosion du port de Beyrouth a défiguré la ville, la rendant méconnaissable, effroyable. Aussi, dès lors pour les Libanais traumatisés, fuir leur ville est-il redevenu le seul acte rationnel à (ré)entreprendre. L’article proposé aborde le thème de l’exil auquel le peuple libanais semble « condamné&nbsp;» depuis des décennies. Au travers d'un éclairage à la fois philosophique et historique, nous mettrons en lumière sa récurrence, comme le révélateur de la problématique de « l’être-ensemble », cherchant, dans un premier temps, à comprendre le rapport entre le visage toujours changeant du Liban et l'exil de ses citoyens. Cette entrée s'adossera ensuite au roman de Wajdi Mouawad, <em>Visage retrouvé</em> dont le récit serait l’allégorie de la réhabilitation du visage méconnaissable et effroyable de la ville natale au travers d’une écriture pansement, qui défie la distance et l’absence. Car le véritable défi serait de « recomposer le tissu social » d'un peuple dont le salut ne saurait résider en dehors de l’acceptation de l’altérité, de l’autre dans sa différence, cet autre avec qui il faudra reconstruire Beyrouth et la magnifier afin que la compensation du traumatisme devienne littéralement transfiguration du visage défiguré.</p> Abir FREM HABCHI Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 145 162 Représentations du féminin et du masculin dans « La Vagabonde » de Colette https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/728 <p>Cet article permet d’explorer, grâce au champ de recherche des <em>gender studies</em>, la dimension subversive de <em>La Vagabonde</em>, texte publié en 1910, dans lequel Colette remet en question la binarité sexe/genre en proposant une vision romanesque originale de la femme et de l’homme. L’aspect avant-gardiste de ce roman est mis en lumière en examinant comment l’écrivaine dépeint, en mettant en scène une héroïne moderne et anticonformiste, la condition de la femme artiste « non liée ». Un intérêt particulier est prêté à la manière dont l’auteure renouvelle les représentations du féminin et du masculin en dressant les portraits de personnages qui se dégagent de l’image stéréotypée associée à leur genre dans le contexte patriarcal. L’analyse de cette œuvre du début du siècle dernier dévoile enfin le modernisme de Colette et son engagement sur la question des relations entre les sexes et rappelle pourquoi cette femme de Lettres occupe une place importante dans l’histoire littéraire française.</p> Carole AWIT Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 165 182 Les pratiques environnementales des Libanais : quelle dynamique ? https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/729 <p>Le Liban, considéré comme véritable mythe de l’Antiquité par son patrimoine naturel et culturel extrêmement riche, n’est que l’ombre de ce qu’il fut autrefois. Les conséquences dramatiques des pollutions de toutes sortes, l’extension des paysages anthropisés, la perte de biodiversité, la déforestation, la crise inédite des déchets de 2015… conjuguées à des épisodes continus de guerre et de conflits armés, à une explosion démographique alimentée par les flux migratoires des réfugiés, notamment les réfugiés syriens, à l’instabilité politique et économique, dégradent son environnement de façon préoccupante. Face à ce cadre de vie dévasté, la prise de conscience des Libanais à l’égard des enjeux environnementaux progresse. <br>Cette étude se prévaut de contribuer à mettre en lumière la responsabilité des acteurs privés, notamment celle des citoyens libanais, en les questionnant sur leur perception de l’environnement ainsi que sur leurs pratiques environnementales à travers une enquête par questionnaires réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 822 citoyens libanais sélectionnés arbitrairement. Une enquête qui ne se veut nullement exhaustive mais dont le but est d’explorer le degré d’appropriation des libanais des valeurs environnementales, au regard de leur intégration dans leurs pratiques quotidiennes, et de mieux saisir la relation particulière que ceux-ci entretiennent avec leur environnement.</p> Mariette DANIEL Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 183 211 Poétique de la « déterritorialisation » dans « La Syrie promise » de Hala Kodmani https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/730 <p>Les secousses politiques et territoriales auxquelles la Syrie a été soumise depuis l’année 2011 ont constitué, au cours de ces dernières années, une thématique de prédilection pour de nombreux écrivains, dont Hala Kodmani. Elle propose, dans son œuvre <em>La Syrie promise</em>, un nouveau modèle narratif pour faire état de la situation de ce territoire au moment où le peuple syrien s’est soulevé contre le régime Assad. La réflexion sur ces soubresauts nous mène, dans notre analyse, à appréhender le «territoire» et l’«Histoire» comme des données importantes conditionnant les actes, les affects et les prises de position du personnage principal, Hala. Un concept fondamental d’ordre philosophique et politique sera mis au service de notre analyse : la «déterritorialisation». Cet article se proposera donc de relire la situation géopolitique actuelle en Syrie, au crible de concepts variés étant capables de décrypter les complexités de notre temps actuel.</p> Hanine JASSAR Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 212 227 The repercussions of the economic crisis in Lebanon on its female migrant domestic workers https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/731 <p>Dans les années 1980, pendant la guerre civile, le Liban a fait appel à une main-d’œuvre asiatique et africaine pour remplacer les Libanais peu qualifiés qui hésitaient généralement à entreprendre un travail difficile et dégradant à leurs yeux mais également pour répondre à une pénurie due à l’émigration. La majorité de ces travailleurs migrants était essentiellement constituée femmes. À partir d’octobre 2019, le pays a sombré dans une grave crise économique et financière qui a abouti à une grave pénurie en devises étrangères. Cet article étudie l'impact de la crise sur les travailleurs émigrés, à savoir les travailleuses domestiques étrangères, d'octobre 2019 jusqu'à la fermeture de l'aéroport international libanais Rafik El-Hariri, le 18 mars 2020. Notre recherche s'appuie sur une analyse statistique de données officielles ainsi que sur l'analyse d’entretiens menés avec des personnes clés. L’article vise à faire la lumière sur l'importance des travailleuses migrantes, leur rôle dans les ménages libanais et leur vulnérabilité en temps de crise. Il présente également le destin d'une industrie autrefois florissante qui reposait sur le recrutement de travailleurs domestiques pour les ménages locaux.</p> Elyzhar MERHI Liliane BUCCIANTI BARAKAT Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 229 252 Social acceptability of human-machine interaction in Lebanon https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/732 <p>Dans cet article, nous abordons l'acceptabilité sociale (culturelle/ psychologique) au Liban qui connaît des défis et des opportunités similaires à ceux que rencontrent d'autres pays arabes dans leur acceptation ou leur rejet de l'interaction homme-machine et les raisons de leur attitude. À cette fin, un questionnaire a été distribué à 805 participants libanais travaillant dans différentes entreprises pour recueillir des données pour cette recherche. Une série d'analyses de variance a été réalisée pour tester les quatre hypothèses du modèle concernant l'âge et la culture des répondants, leurs attitudes d'évitement de la technologie / souci de confidentialité, et enfin l'effet de la langue utilisée par l'assistant virtuel et le dialecte de l’utilisateur.</p> Layal Nassar Nasri MESSARRA Christine BABIKIAN ASSAF Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 253 275 L’amour fusionnel des adolescents libanais à l’ère des moyens virtuels (Étude de cas de Gaïa) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/733 <p>Le virtuel devient de plus en plus un moyen de communication adopté par les adolescents dans le monde actuel. Les relations amoureuses à l’adolescence ainsi que la problématique de la rupture en sont également imprégnées. Au sein d’un doctorat en psychologie clinique et pathologique, nous avons mené une recherche qualitative auprès de six adolescents libanais (trois garçons et trois filles), âgés de 16 à 18 ans, qui ont établi des relations amoureuses et qui les ont terminées par le biais du « chat » sur « WhatsApp ». Le but de cette étude est de démontrer que le choix de la rupture par ces moyens virtuels est une forme d’évitement de la douleur psychique et de l’angoisse d’abandon. Trois entretiens cliniques et deux autres entretiens destinés chacun à la passation des épreuves projectives du test d'aperception thématique (TAT) et du Test de Socialisation Pour Enfants et Adolescents (TSEA) ont été menés auprès de notre population afin de prouver cette problématique. Le présent article fait suite à notre recherche et a pour objectif de démontrer que ces adolescents, avaient aussi du mal à se détacher de leur partenaire au cours de la relation et le contactaient en permanence à travers les moyens virtuels. Cependant, cette problématique n’a pas été suffisamment examinée lors de la recherche ; elle a donc été traitée en profondeur au sein de cet article. Nous présenterons en particulier la vignette clinique de Gaïa qui nous permettra d’étudier cette problématique de l’angoisse d’abandon et de la difficulté à se détacher du partenaire.</p> Nicole YAMMINE Copyright (c) 2022-07-29 2022-07-29 2 277 292