https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/issue/feedInteraXXIons2024-11-05T09:10:52+00:00Karl AKIKIkarl.akiki@usj.edu.lbOpen Journal Systems<p>La revue <em>InteraXXIons</em> est une revue à comités (éditorial, scientifique, lecture) publiée par les départements de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH). Revue pluridisciplinaire, elle paraît semestriellement.</p>https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1014Préface2024-09-29T20:20:30+00:00 Christine BABIKIAN ASSAFkarl.akiki@usj.edu.lb<p>Le Moyen-Orient a longtemps été et continue d’être un théâtre de conflits aigus et de violences allant croissant exercées contre ses habitants. Au début du XXe siècle, ces exactions atteignent une nouvelle dimension avec l’apparition de politiques génocidaires. Ponctuée par de nombreux conflits dont les guerres israélo-arabes, son histoire au XXe siècle est aussi marquée par des changements de régimes opérés presque exclusivement de manière non démocratique. Au début du XXIe siècle, la « lutte contre le terrorisme » et l’invasion américaine de l’Irak voient l’émergence et la proclamation de « l’État islamique en Irak », puis les « Printemps Arabes » suivis d’un conflit complexe en Syrie à partir de 2011 et de la proclamation de « l’État Islamique en Irak et au Levant » (DAECH)...</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1015La violence extrême : questions philosophiques et réalités proche-orientales 2024-09-29T20:47:27+00:00Nicole HATEMkarl.akiki@usj.edu.lb<p>L’usage de l’expression « violence extrême », dans les écrits à portée politique, est devenu, ces dernières décennies, si courant qu’il lui arrive d’être abusif. La nécessité d’en préciser le contenu conceptuel s’impose donc. À cette fin, nous avons questionné le texte de Clausewitz, <em>De la Guerre</em>, qui a été commenté par Raymond Aron, dans un contexte de conflit entre puissances pouvant recourir à l’arme nucléaire, et qui a servi de point d’appui à la dernière réflexion de René Girard sur la violence mimétique susceptible de conduire à l’apocalypse. Mentionner cette double éventualité suffit à expliquer pourquoi toute interrogation sur le phénomène de violence extrême implique, d’ordinaire, chez les auteurs qui en ont traité, les questions de son origine et de sa fin. Il nous a semblé alors intéressant d’éprouver, à travers la référence à certains conflits récents dont le Proche-Orient a été le théâtre, la validité des réponses proposées. Dans ce cadre, nous avons privilégié les guerres du Liban et les interprétations développées par l’analyste Samir Frangié, disciple déclaré de Girard.</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1016La violence extrême dans un cadre aristotélico-thomasien2024-10-01T20:43:59+00:00Charbel EL AMMfdlt@usj.edu.lb<p>Le but de cet article est d’élaborer une définition de la violence extrême dans un cadre philosophique aristotélico-thomasien. Cela consiste à passer d’une conception de la violence à celle d’une violence qui serait extrême. Dans les deux cas, nous avons trois dimensions à considérer : l’acte, l’agent et le patient. La violence est conçue comme ce qui s’oppose, de l’extérieur, à ce qui est naturel. La violence extrême serait ce qui non seulement s’oppose à une certaine nature mais l’éradique en la subvertissant. L’homme est, par essence, rationnel, social et politique. La violence extrême est une perversion de l’humanité de celui qui l’inflige et elle anéantit celui qui la subit. Cette perversion affecte et la raison de l’homme et son rapport à autrui.</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1017 Penser la violence avec Hannah Arendt : le génocide comme mal absolu2024-10-01T20:45:28+00:00 Vatché ZADOURIANfdlt@usj.edu.lb<p>Cet article explore le concept de violence selon la philosophe allemande d’origine juive, Hannah Arendt. En déterminant la violence du processus génocidaire, nous présentons la pensée de la philosophe en passant par le mal radical pour aboutir au mal absolu. L’article s’intéresse à la « banalité du mal » en parcourant le XXe siècle et en identifiant les différentes idéologies totalitaires qui étaient au fondement des génocides, notamment celui des Arméniens et des Juifs.</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1018 Retour sur la naissance des États du Moyen-Orient2024-09-30T02:30:12+00:00 Christine BABIKIAN ASSAFflsh@usj.edu.lb<p>Cet article s’interroge sur l’existence d’une violence « structurelle » au Moyen Orient qui trouverait ses origines dans le contexte de la création des États de cette région au lendemain de la Première guerre mondiale et dans la difficile construction de ces « nations » durant la période de l’entre-deux-guerres, à l’ombre des dominations française et britannique. Sont traités les cas de la Syrie, de l’Irak et de la Palestine ainsi que celui plus particulier de l’Arabie Saoudite.</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1019Violence et quête de rédemption dans le roman contemporain2024-09-30T02:35:32+00:00 Charif MAJDALANIflsh@usj.edu.lb<p>La violence a toujours été présente dans la littérature, comme elle a de tout temps accompagné la vie des hommes. Pourtant, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, elle n’avait jamais constitué un thème en soi, la fonction de la littérature étant alors de tendre un miroir aux diverses classes de la société, ou à permettre à l’individu de se situer au sein d’un corps social, d’une généalogie, d’une famille ou d’une communauté et de se reconnaître en elles à travers les poèmes épiques ou le théâtre. Fréquemment représentée, la violence apparaissait surtout à travers les représentations de la guerre ou des soubresauts de la nature…</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1020La violence de la guerre civile : hôte du trouble de la personnalité limite2024-10-01T20:38:30+00:00Maya BOU KHALILflsh@usj.edu.lb<p>Cette recherche aborde l’impact des événements traumatiques de la guerre civile au Liban sur la mentalisation des adultes en position de parents et pose la question de l’impact de ce vécu sur les jeunes de la deuxième génération. L’objectif principal est d’investiguer si l’exposition chronique des futurs parents aux événements traumatiques de la guerre civile a affecté leur capacité de mentalisation (fonction réflexive) ; si cela s’est reflété sur les interactions précoces avec leurs enfants et sur leurs capacités de mentalisation plus tard et les a prédisposés, une fois adultes, au Trouble de la Personnalité Limite. La mentalisation parentale se définit comme étant la capacité de comprendre, donner du sens et interpréter les pensées et les affects de l’enfant afin de contenir sa détresse. C’est aussi l’empathie parentale, généralement affectée par le vécu traumatique de violence ou de maltraitance, qui se reflète sur l’attachement de l’enfant lors des interactions précoces. <br>Les résultats statistiques ont été discutés à la lumière des avancées théoriques et confrontés aux résultats d’autres études récentes similaires. Ils ont de même été confirmés à partir des résultats des entretiens semi-directifs conduits auprès de 10 parents qui ont participé à la recherche et des résultats respectifs de l’entretien semi-structuré de leurs enfants SCID-II.</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1021 L’adolescence comme objet de la propagande djihadiste2024-09-30T03:20:08+00:00 Boutros GHANEMflsh@usj.edu.lb Rania BIZRIflsh@usj.edu.lbRim HAYDARflsh@usj.edu.lb<p>Notre étude examine l’impact de la propagande djihadiste sur les adolescents, dans le cadre de cette recherche plus large menée sur la violence au Moyen Orient. Elle se concentre sur les motivations psychologiques des jeunes Libanais à rejoindre des groupes djihadistes comme l’État islamique (É.I). Elle pose la question de savoir pourquoi certains adolescents sont attirés par l’idéologie djihadiste. L’étude se base sur plusieurs hypothèses, notamment celle que les thèmes de guerre et de brutalité véhiculés par la propagande djihadiste résonnent avec la tendance des adolescents libanais à s’exprimer par l’action. De plus, les thèmes d’appartenance et d’utopie de la propagande répondent au besoin des adolescents de trouver une société de substitution. Pour étayer ces hypothèses, cinq films de propagande djihadiste ont été analysés, permettant d’élaborer un questionnaire semi-directif basé sur les thèmes identifiés dans ces films. Dans notre étude, les résultats préliminaires indiquent qu’il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les chrétiens et les musulmans sur les thèmes exprimés par les adolescents. De plus, nous remarquons, de manière descriptive, que les thèmes exprimés par les adolescents et ceux présentés dans les vidéos djihadistes sont étonnamment similaires. Dans l’étude plus complète (en cours) avec un échantillon plus important (N=116), nous comparerons statistiquement la proportion des thèmes entre les adolescents et les thèmes des vidéos. Les outils mis en avant ont révélé la présence de thèmes comme l’utopie, l’appartenance et la violence dans une présentation montrant le monde comme binaire opposant les partisans de l’É.I et les mécréants, dans ces films courts rendus attractifs pour les jeunes par leur format moderne (vidéos de qualité, réseaux sociaux…).</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1022Les stratégies de coping, les réactions face à la violence des médias, et le niveau d’usage d’alcool chez les universitaires libanais2024-11-05T09:10:52+00:00Sandy KHOURYflsh@usj.edu.lbMaya HACHEMflsh@usj.edu.lbNour YAKTINEflsh@usj.edu.lbChantal MANSOURflsh@usj.edu.lb<p><strong>Objectifs :</strong> Évaluer les mécanismes de coping adoptés par les étudiants exposés à une information violente médiatisée ainsi que le lien entre le niveau d’usage d’alcool et le coping des jeunes face au stress au quotidien. <br><strong>Sujets et Méthodes :</strong> L’échantillon est composé de 396 étudiants universitaires libanais, âgés de 18 à 24 ans, inscrits au cours de l’année universitaire 2018 2019 dans des universités situées dans la zone du Grand-Beyrouth. Les étudiants ont été informés et ont consenti volontairement à compléter un questionnaire anonyme. Notre formulaire comporte diverses questions : récolte des données sociodémographiques ; questionnaire « <em>Ways of Coping Checklist</em> version française (Cousson-Gélie <em>et al.</em>, 1996) » pour évaluer les mécanismes de coping adoptés ; questionnaire <em>Alcohol Use Disorders Identification Test</em> (AUDIT) (OMS, 2001) pour évaluer le niveau d’usage d’alcool ; un questionnaire auto construit sur la violence médiatisée afin d’étudier les mécanismes de coping adoptés par les universitaires libanais une fois confrontés à ces informations médiatisées. <br><strong>Résultats :</strong> Les jeunes universitaires libanais ont privilégié en premier lieu le coping centré sur le problème et sur le soutien social face au stress quotidien. La majorité des jeunes universitaires ont un niveau d’usage d’alcool faible. Il n’existe pas de lien entre les mécanismes de coping, actif ou passif, face au stress quotidien ou à la violence médiatisée. Enfin, le niveau d’usage d’alcool n’est pas corrélé aux mécanismes de coping. <br><strong>Conclusion :</strong> Face à quelques évènements violents médiatisés, les universitaires adoptent des réactions d’évitement, même s’ils ont recours par ailleurs à des stratégies de coping actives face au stress quotidien. Quant à l’usage d’alcool, il semble plutôt un produit de consommation inoffensif chez nos jeunes.</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1023Traumas du passé, religiosité et réactions face à la violence des médias chez les jeunes étudiants universitaires libanais2024-11-05T09:01:00+00:00Nour YAKTINEflsh@usj.edu.lbSandy KHOURYflsh@usj.edu.lbMaya HACHEMflsh@usj.edu.lbChantal MANSOURflsh@usj.edu.lb<p><strong>Objectifs :</strong> Dans cette recherche, nous étudions l’impact des traumas du passé et de la religiosité sur les réactions des étudiants universitaires libanais face à la violence des médias. Plus spécifiquement, le lien entre la présence d’au moins un trauma antérieur et les réactions des étudiants face à la violence des médias au présent est sujet à étude. Enfin, la religiosité est abordée dans son impact sur les réactions des étudiants face aux informations violentes médiatisées. <br><strong>Sujets et Méthodes :</strong> L’échantillon est composé de 396 étudiants universitaires libanais, âgés de 18 à 24 ans, inscrits au cours de l’année universitaire 2018-2019 dans des universités situées dans la zone du Grand-Beyrouth. Les étudiants ont été informés et ont consenti volontairement à répondre à un questionnaire anonyme. Celui-ci vise à collecter des données sociodémographiques ainsi que le niveau de religiosité avec le « <em>Religiosity Scale</em> » (Khalaf <em>et al.</em>, 2014). Il comporte également un questionnaire de violence auto-construit afin d’étudier les réactions d’affrontement ou d’évitement que les jeunes adoptent face aux menaces d’informations violentes médiatisées. <br><strong>Résultats :</strong> La relation entre la réaction d’évitement (détourner le regard, éviter) des étudiants face à une information violente médiatisée et la présence d’un trauma antérieur dans le passé est significative. Cela s’est révélé d’autant plus vrai si l’évènement remémoré dans le passé est de nature similaire à l’information violente reçue par les médias. Par ailleurs, une association est présente entre la réaction d’évitement et la religiosité. <br><strong>Conclusion :</strong> Le trauma du passé a un impact sur les réactions des jeunes étudiants lors de leur exposition à la violence des médias au présent. Plus spécifiquement, le trauma du passé favorise le recours à l’évitement. Ce dernier est également associé à la religiosité.</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1024 Coexistence et violence – Les relations religieuses et pluriethniques dans les quartiers sud de Bourj Hammoud2024-09-30T04:01:47+00:00 Annie TOHMÉ TABETflsh@usj.edu.lb<p>Cet article décrit les relations sociales entre les différents groupes religieux, ethniques et nationaux installés dans la partie sud de la commune de Bourj Hammoud et analyse leurs manières de coexister et éventuellement de vivre ensemble, quelles que soient leurs appartenances. Il se penche plus particulièrement sur la violence et les conflits qui menacent périodiquement l’équilibre fragile existant entre elles.</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1025 Destructions – Reconstructions du tissu urbain. Beyrouth ou le leitmotiv de cycles de violence urbaine (Liban) 2024-09-30T04:11:36+00:00 Liliane BUCCIANTI BARAKATflsh@usj.edu.lb<p>Au cours des dernières décennies, les violences urbaines se sont considérablement développées dans le monde et alimentent les médias ainsi que les réseaux sociaux. Parallèlement, elles sont accompagnées de risques directs ou indirects liés à la concentration urbaine et à son développement exponentiel à l’échelle planétaire.<br>Beyrouth, capitale du Liban, ville tentaculaire et monopolisatrice, a subi au cours de sa longue histoire, plusieurs phases de destructions violentes. Les fouilles archéologiques exhument des vestiges des diverses civilisations qui l’ont occupée et dominée. Du dernier quart du XIXe siècle à nos jours, la ville a été le témoin d’une série de destructions majeures commanditées par les représentations que les divers régimes qui dirigeaient le pays projetaient sur la ville. <br>Ces transformations, souvent violentes du tissu urbain imposées aux Beyrouthins, ont gommé son cœur historique et perturbé ses espaces de convivialité. Les processus de reconstruction ont mené à des abus d’appropriation foncière et initié plusieurs fragmentations au sein de la ville, créant ainsi des terrains de confrontation, de dualité sociale aboutissant quelquefois à un état de rupture violent dans les relations citoyennes.<br>Ce modèle de destructions spatio-temporelles à répétition, a provoqué des traumas et des cicatrices dans le tissu urbain de Beyrouth et de ses habitants. Cette situation particulière nous a semblé intéressante à analyser dans le cadre de la thématique du Projet de recherche « La Violence Extrême au Moyen Orient ».</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c) https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/1026 The ‘Radical Islamism containment’: A new American doctrine that replaces the Truman doctrine2024-09-30T04:21:45+00:00Frédéric A. ZAKHIAflsh@usj.edu.lb<p>The September 11, 2001 attacks on American soil is the beginning of a long war between the United States and the International terrorism, particularly with Al-Qaeda and Islamist movements. This paper analyses the relation between the US and the Islamism movements and suggest that these relations are governed by a new American doctrine, the ‘Radical Islamism containment’, which started with George W. Bush and continued with the successive American Presidents. This new doctrine replaces the old doctrine of ‘Communism containment’ and presents the same schema with military interventions and political and economical pressures and sanctions on Islamist movements.</p>2024-06-14T00:00:00+00:00Copyright (c)