@article{NEUILLY_2022, title={Reconstruction du territoire, reconstruction de l’individu De Tchernobyl (1986) à Beyrouth (2020), les centres communautaires de réhabilitation psychosociale, une expérience reproductible ?}, url={https://journals.usj.edu.lb/interaxxions/article/view/725}, abstractNote={<p>Un point commun se retrouve dans le climat post-catastrophe qui a affecté Tchernobyl en 1986 et Beyrouth en 2020 : c’est celui de l’état psychologique d’une population traumatisée, pour laquelle la question de la reconstruction des individus sera liée à celle de la reconstruction des territoires. <br>À travers l’expérience d’un programme intitulé « UNESCO-Tchernobyl » nous souhaitons montrer que les solutions trouvées dans un des pans de ce programme, à savoir celui de la réhabilitation psychosociale et psychologique des populations affectées par l’accident, pourraient être valides ici. Un programme avait été élaboré par l’organisation internationale, entre les trois pays concernés par la pollution nucléaire – la Biélorussie, la Fédération de Russie, l’Ukraine – et l’Université Catholique de l’Ouest (Angers) dont son Institut de sciences humaines et sociales, ce qui a amené des équipes pluridisciplinaires, composées d’enseignants-chercheurs, de praticiens et de stagiaires de pays différents à traiter de problématiques nouvelles créées par la contamination nucléaire (il avait été d’abord développé entre 1991-2001 d’abord entre l’UNESCO et l’URSS).<br>Neuf Centres communautaires de réhabilitation psychosociale ont été ouverts en 1993, avec pour objectifs principaux d’améliorer le bien-être psychique de la population, de promouvoir la cohésion familiale, de stimuler les interactions au sein des communautés, et de développer l’initiative individuelle (Extrait du rapport d’activités 1991 – 1996, programme UNESCO-Tchernobyl).<br>Ces Centres constituent un dispositif intégratif qui peut se mettre en place dans une temporalité assez courte par rapport à l’ensemble des désastres générés par la catastrophe, afin d’aider à construire une résilience des territoires affectés par les destructions. Que ce soit une organisation internationale qui lance et accompagne le projet est important : cela lui confère un caractère de neutralité. Le travail avec les universités locales et d’autres sises à l’étranger est nécessaire pour assurer un fonctionnement optimum du dispositif.<br>La méthode de travail que nous préconisons ici est celle de la recherche-action, méthode qui s’est montrée efficace par rapport aux objectifs fixés, à savoir aider une population déstabilisée qui vit dans un climat anxiogène et qui doit changer ses habitudes de vie. On peut utiliser cette méthode chaque fois que l’on est confronté à un effondrement de système, et que l’on veut mettre en place une démarche d<em>’empowerment</em>. On développera de la sorte la résilience des territoires. Et cette résilience ce sont les individus réunis par leurs forces et leur détresse qui peuvent la retrouver, la développer avec l’aide du personnel psychosocial dont la présence dans les Centres permet de retrouver une dynamique communautaire.</p> <p>&nbsp;</p&gt;}, number={2}, journal={InteraXXIons}, author={NEUILLY, Marie-Thérèse}, year={2022}, month={juill.}, pages={101-120} }